mercredi 26 janvier 2011

Mais à quoi sert la banane ?

Banane coupée avec ma machette
A être mangé me répondront sans doute trop rapidement quelques descendant en ligne directe des singes.
Pas sûr que la nature soit aussi généreuse. Une plante ou un arbre produit rarement un fruit pour le seul plaisir de l'homme.

Le pommier - un arbre très sympa au demeurant - produit des pommes (si, si, vous pouvez vérifier) en espérant qu'un animal le mange (avec un ou plusieurs pépins). Ensuite l'animal se balade et rejète le pépin par voie naturelle. Le pommier a réussi son coup. Le pépin est allé colonisé un autre territoire. Il va ensuite grossir pour donner un pommier qui donnera des pommes. Et ainsi de suite. Le but du pommier c'est de se reproduire et de coloniser le monde ou au moins la Normandie.

Mais tout ça vous le saviez déjà alors revenons à notre banane.
Je constate que la banane n'a ni pépin, ni noyau, ni graine. Alors pourquoi le bananier se fait chier à produire des banane ? Pour rien. Un animal va bien bouffer la banane mais aucune graine ne sera rejetée plus loin.
Conclusion: la banane ne sert à rien.


Il semblerait que cela soit plus compliqué. La banane que l'on connait n'a pas de graine mais la banane à l'état sauvage possède des graines. On en voit le vestige dans nos bananes: les petits points noirs sont des graines non fécondées. Aujourd'hui le bananier que l'on connait se reproduit par rejet.
Les hommes ont sélectionné les bananiers au cours des siècles pour cultiver aujourd'hui une espèce qui produit un fruit pour rien, comme ça, gratuit, cadeau, for free.

Le bananier c'est chevaleresque.

Martin

Ceci est une histoire vraie

Notre expédition commence à Siem Reap.
Manchette à la ceinture, nous partons vers l'inconnu.
Nous sommes lourdement chargés. Nous emmenons des vivres pour plusieurs semaines.

Notre expédition est ambitieuse mais nous voulons savoir. Ce royaume khmer dont parle certains vieux sages existent vraiment ? Ces temples, ces mausolées, ces sculptures, ces richesses, ces trésors, ces beautés cachées existent-elle vraiment ? Ne sont-elles pas simplement le fruit de l'imagination, un mythe d'un Atlantide terrestre ?

Tel Mike Horn, Pierre se lance tout droit dans la forêt inextricable. Il coupe. Un coup de machette à droite, un coup de machette à gauche. Nous avançons difficilement mais nous avançons. Nous nous dirigeons vers le nord-est sur les conseils d'un vieux cambodgien rencontrés dans un boui boui. Ces dires n'étaient pas très précis, sans doute altéré par l'alcool de riz dont il avait abusé. A moins que ce soit cet opium qui alterne nos sens. Je ne sais plus.

Pierre manie la machette. Un sifflement retenti. Nous stoppons apeuré.
Trop tard, nous sommes rentré sur le territoire d'un boa constricteur.
Sans que nous ayons le temps de réagir, le boa enlace Pierre.
Mélanie et moi devons nous employer pour faire céder la prise.
Plus de peur que de mal mais voilà un avertissement!

Remis de nos émotions, nous décidons de repartir. Et là c'est le drame.
Profitant de notre combat contre le boa, des singes ont volé toute la nourriture que nous transportions.
Il va falloir se débrouiller avec la cueillette et la chasse. Heureusement, il suffit de se baisser pour ramasser les mangues, ananas, banane, pitaya, papaye, durian, jacque et autres fruits au goût exotique et à la forme bizarre. Comme cela ne suffit pas à nourrir son homme nous partons en chasse. Nous revenons rapidement  avec des crickets, des cafards, des serpents et des araignées. Et voilà l'apport en protéine.

Nous continuons notre progression. Un coup de machette à droite, un coup de machette à gauche.
Nous arrivons dans une zone marécageuse. Pas le choix. Il faut continuer en direction du nord-est.
Quelques piranhas nous titillent les jambes mais nous les chassons. Et surtout nous accélérons la marche. Pas envie de servir de bouffe à bubulle et ses copains.

Nous sortons du marécage pour tomber sur une autre difficulté: une large rivière nous fait face. Nous décidons de construire un radeau sommaire pour traverser. L'embarcation n'est pas très stable. Le courant plus fort que prévu nous fait dériver. Malheur! Nous dérivons vers un groupe de crocodiles. Les bestioles nous tournent autour mais ne semblent pas agressives. Nous nous glissons hors du radeau sur l'autre rive. Nous décidons de ne pas partir les mains vides. Pierre tue un crocodile à mains nues. Et voilà notre repas du soir.

La pénombre a gagné la jungle. Nous nous endormons au milieu des cris de cigales qui sifflent tel un micro mal branché.

Au réveil, surprise. A quelques dizaine de mètres nous apercevons de gros blocs de pierre qu'une nature envahit. La pénombre de la veille nous avait caché ces pierres. Nous nous approchons. Il semblerait que nos recherches aient abouti. Une porte semble se dessiner sur notre droite. Je donne quelques coups de machette pour dégager l'entrée. Nous découvrons alors un splendide temple. La nature a certes tenté d'étouffer la construction mais nous avons devant nous un immense temple. Sculptures et bas reliefs fourmillent.
Notre expédition est un succès.


Tout cela est romancé bien sûr.
Mais nous avons bien porté un boa sur nos épaules.
Nous avons bien mangé de l'araignée, du cricket, du cafard et du serpent.
Nous avons bu vu et mangé du crocodile.
Nous avons bien visité ces temples magnifiques parfois envahit par des arbres 2 fois centenaires.
Nous avons bien trempé nos pieds dans un bassin rempli de poisson qui viennent vous suçoter les pieds.
Nous avons bien fumé de l'o.... heu non non. Enfin je veux dire... heu. Nous avons bien discuté avec un vieux monsieur très gentil.
Nous avons bien croisé des singes agressifs.
Nous avons bien entendu ces sifflements aigus de cigales.

notre découverte
Et je rêve de posséder une machette.

Martin

dimanche 23 janvier 2011

De la stratégie d’évitement, essai sur la conduite vietnamienne.


Dès notre arrivée à Hanoi nous avions compris que même si les vietnamiens conduisent à droite, il ne conduisent pas comme nous. Attention aucun jugement de valeur n’est porté sur la conduite vietstyle. Il nous semble juste que ce type de conduite ferait bondir le brigadier-chef Patoulechi qui en venu nous faire un cours sur la sécurité routière en 3ème.

Quelques éléments de base de la conduite vietnamienne : L’arrêt au feu rouge n’est pas obligatoire, la conduite en sens inverse n’est pas complètement interdite (même sur autoroute), la priorité au plus gros se substitue à la priorité à droite, l’utilisation du klaxon à chaque intersection est un gage de sécurité (même s’il n’y a personne on ne sait jamais). Le panneau klaxon barré ne vaut que pour les vélos et les occidentaux.

La conduite vietstyle se base sur la stratégie d’évitement, beaucoup plus efficace que la stratégie de freinage. Une fois que l’on a compris cela la traversée d’une rue est plus aisée. En effet il ne faut pas attendre sur le bord de la route qu’il n’y ait plus de scooter ou que quelqu’un vous laisse passer, ça n’arrive jamais. Il faut s’engager et marcher tout doucement mais de façon continue afin que le scooter puisse anticiper et vous passer juste devant ou juste derrière. Attention pas de mouvement brusque (comme avec les chevaux) l’arrêt brutal du piéton peut contrecarrer la stratégie d’évitement du pilote et c’est l’accident.

Autre élément de la conduite vietstyle, le pilote conduit un peu à la GuiGui (le meilleurs pilote de combi WV que la terre n’ai jamais porté). C’est-à-dire conduire en disant, de préférence à voix haute, « tu m’as vu, tu m’as vu, tu m’as vu ». Ici c’est plutôt « tu m’as entendu, tu m’as entendu, tu m’as entendu » tu vas donc pouvoir m’éviter.  C’est sur la base de cette stratégie que la plupart des pilotes s’engage sur une voie sans regarder ce qui vient. Attention ça n’est ni de l’inconscience ni de l’imprudence. C’est uniquement pour faire comprendre que c’est à celui qui est sur la voie d’éviter celui qui s’y engage. « Je m’engage je ne te regarde même pas, si il y a carton ce sera de ta faute » au moins c’est claire.

Mais on est encore vivant et pas même une égratignure; pourvu que ça dure !

Pierre 

jeudi 20 janvier 2011

Le train train quotidien


On laisse la baie d'Halong tranquille et on décide d'aller jouer un peu plus loin.
Mini bus. Bateau. Bus. Puis re bus. Et finalement taxi. Facile ce trajet Ile de Cat ba - Hanoi.
A Hanoi, on mange dans un restaurant aussi bon que sale. La poubelle c'est par terre. Et nous ne sommes visiblement pas le premier service. Au menu: du barbecue en version individuelle comme le barbecue coréen.
Après on embarque à bord du SE3, notre train de nuit pour Hué.
On dort plutôt pas mal dans le train vietnamien.

A Hué, il pleut et notre premier jour est très perturbé par cette météo.
Le deuxième jour, on arrive à passer entre les gouttes pour visiter la citadelle et les mausolée qui se trouvent dans la campagne avoisinante. Tous ces lieux sont emprunts de calme et de sérénité.

Puis nous reprenons un train pour Nha Trang. 12h de train. Et cette fois pas de train de nuit. Une journée dans le train.

3 jours à Nha Trang où on s'est essayé au surf. Très marrant. Pas évident de passer la cassure...
Le reste du temps, on mangé des crevettes au barbecue, bu du vin dans une crêperie tenu par Patrick, un français, et manger des glaces (le duo gagnant fruit de la passion - mangue).

Comme un train peut en cacher un autre nous avons repris un autre train. Ce dernier s'est laissé désirer puisqu'il avait 5h de retard. Le train en provenance de Hanoi et à destination de Saigon, départ initialement prévu à 22h est annoncé avec un retard de 5h environ. 

Saigon. 7 millions d'habitants. ni métro. ni RER/TER. Ici ils ont opté pour le scooter. Résultat 4 millions de 2 roues. Impressionnant.
Nous avons visité le musée de la propagande vietnamien appelé musée des souvenirs de la guerre. Globalement, on joue avec vos émotions sur 3 étages. Une collection de photos atroces pour montrer l'horreur des américains durant la guerre du Vietnam. A éviter absolument si vous venez à Saigon.
Parce qu'on utilise le pathos à outrance.
Parce que ce n'est pas objectif.
Parce que le seul sentiment souhaité est de susciter la haine.

Plus frais.
On dîne d'un excellent boeuf au barbecue. Le tout arrosé de Tiger beer.
Et en dessert on tente la glace de "jeunes pousses de riz". Une réussite.

Mélanie, une amie, nous rejoint. Va jouer ailleurs voyage à 4. Enfin pour un jour. Le périple de Quentin prend fin ici. Ciao l'artiste. Merci d'avoir joué au transporteur.

Martin

Les promesses d’Halong

Afin de m’attirer dans sa baie, Halong m’avait promis beaucoup de choses : Un décor de rêve constitué de collines émergeant de l’eau, des plages idylliques, des jonques curieuses et des marchés flottants. Alléchés par ces promesses, nous nous rendons, Quentin, Martin et moi à Cat Ba, l’ile principale de la baie d’Halong.

Cat Ba nous accueille par une partie de foot sur les quais de Cat Ba city au coucher du soleil. Nous avons la décence de laisser gagner l’adversaire (afin de le remercier de son hospitalité) tout en produisant un jeu technique et physique d’une grande qualité forçant l’admiration de l’autochtone. Il faut dire que j’étais flanqué des deux meilleurs joueurs du stade de la brousse, issus des centres de formations bourguignons. Cette partie nous a tout de même couté 3 bières.

Les jours suivants, nous vérifions les dires d’Halong. 
Non seulement, celle-ci ne nous a pas menti mais en plus elle ne nous a pas tout dit. En effet nous découvrons  des cirques accessibles que par canoë à marée basse en empruntant une grotte. Pagayant dans ces criques, je me suis cru dans le film la Plage avec  Léonardo DiCaprio et Virginie Ledoyen. En fait j’étais avec mon cousin Quentin dans le Canoë (C’est bien aussi et Halong ne m’a jamais promis que je serais avec Virginie).





Halong m’avait promis de l’escalade et plus précisément du Deep Water. Nous nous y essayons cependant Halong avait oublié de me parler de cette histoire de marée basse qui change la donne. Nous parvenons tout de même à avoir quelques sensations dans l’archipel de Dao Dau Be dans la grotte du « Mekong 1947 ». Une autre journée d’escalade « traditionnelle » dans les iles nous permet de découvrir une roche très abrasive et très travaillée.




Je crois qu’on peut le dire, les promesses d’Halong ont été tenues. Et ces immenses cailloux flottants flotteront encore longtemps dans mon esprit.

Pierre 

vendredi 7 janvier 2011

Ninh Binh (merci de prononcer les h)

Le jour de Noël, nous quittons Hanoi pour Ninh Binh.

Nous prenons un bus, notre moyen de transport préféré. Nous sommes jamais déçu avec le bus. Cette fois ci non plus mais nous n'allons pas vous raconter que nos trajets en bus.

Arrivé à Ninh Binh pour le déjeuner, nous optons pour le déjeuner dans le marché. Plusieurs petits stands tenus uniquement par des femmes.
"Hello, soup!" "Hello, soup!"
Non moi c'est Martin.

Allez une soupe de noodles au poulet. Cela fait quelque temps que nous avons découvert ce plat dont les asiatiques raffolent. Des noodles (pâtes de riz) baignent dans une soupe où l'on trouve des petits oignons, du piments, des herbes non identifiés par les néophytes que nous sommes et du poulet. (enfin des morceaux de poulet, je n'ai pas un poulet qui baigne dans mes noodles!).

Après une rapide découverte de la ville, nous louons des petites motos pour le lendemain.
Notre deuxième jour dans la région de Ninh Binh est, en effet, consacré à Tam Coc, la baie d'Halong terrestre. Des gros rochers karstiques émergent au beau milieu de la plaine.

Les rizières au pied de ces roches donne un bon prétexte de balades en barque. La particularité des formations karstiques c'est d'être un vrai gruyère ainsi on trouve de nombreuses grottes. Ici, les barques passent sous certains rochers pour ressortir dans des cirques de roches uniquement accessible en barque.
En plus de la barque, on profite de nos petites motos pour se balader dans la région. Bien sympa ce moyen de transport.

Nous passons le soir dans un hôtel qui ressemble plus à une sale des fêtes. D'ailleurs, rien n'indique que c'est un hôtel si ce n'est la dame qui nous y a amené. Et nous sommes seul dans la série de chambres qui surplombe la salle des fêtes.

Le lendemain nous filons vers Phat Diem, une cathédrale catholique. Cette région a été évangélisée par les portugais d'où la présence de nombreuses églises animées d'une certaine ferveur en cette période de Noël. Les vietnamiens raffolent des crèches et pratiquement chaque église à une grotte - en pierre karstique - avec une crèche permanente. La région a été notamment marqué par le père Alexandre de Rhodes, un jésuite français qui a transcris la langue vietnamienne en alphabet latin. Le père Alexandre (oui, je l'appelle comme ça) a rajouté de nombreux accents pour permettre de retrouver les nuances de tons. Cet alphabet est celui que les vietnamiens utilisent aujourd'hui.

Le soir, nous repartons en train vers Hanoi pour retrouver mon frère Quentin. Le train, une alternative au bus. Une bonne alternative.

Demain direction la baie d'Halong.

Martin

samedi 1 janvier 2011

Voir Sam Neua et ... partir vite!



Quand on voyage, on voit de beaux paysages, on rencontre des cultures différentes, on échange avec des gens sympathiques. Voilà la théorie et heureusement on a pu vérifier que c'était vrai.
Je sens qu'il y a un "mais" qui arrive. 
Vous allez dans des villes aux noms mythiques, vous voyez ce que géo vous montre en photos. Top.
Je sens qu'il arrive. 
Toutefois, tout n'est pas toujours beau et génial.
Qu'est ce que je disais ? "Toutefois" c'est comme "mais". C'est pareil. 
Sam Neua par exemple. Sam Neua est une ville du nord du Laos. L'intérêt touristique de cette ville est nulle (sauf si vous êtes amateur de rats. Si vous raffolez de ce plat, alors, Sam Neua vous plaira).

Sam Neua est une étape obligée de notre périple pour allez au Vietnam.
C'est une étape, pas une finalité.

Pour arriver à Sam Neua, nous avons mis 15 heures de bus en roulant principalement de nuit dans des conditions qui oscillent entre désagréables et difficiles.

Sur place, il n'y a rien à faire. Ce qu'on s'est empressé de faire. Une fois que ce fut fait et après une nuit de sommeil dans un lit, nous avons quitté Sam Neua.

Pour quitter Sam Neua et rejoindre Hanoi, il y a 9 heures de trajets dont les 4 premières heures sont composées uniquement de virages. Si ça ne tourne pas à droite, ça tourne à gauche. ça tourne, ça monte et ça descend. C'est horrible. ça tourne tellement que ça commence à tourner aussi dans mon estomac. La pause déjeuner me sauvera. Le mal en transport, je pensais que j'avais laissé ça loin en enfance. Quelques virages et l'enfance revient...

Martin

Les 5 raisons qui font qu’il n’est pas possible de dormir dans un bus laotien.

Les deux ans de TER entre Lyon et St Etienne mon appris une chose : pour pouvoir dormir dans un moyen de transport il faut résoudre l’épineux problème du port de tête.  Si la tête peut être calée alors le sommeil peut être trouvé. Ce calage peut se faire sur la paume de la main, contre la vitre ou contre l’épaule de son voisin (ou de sa voisine). Or dans un bus laotien ça tourne tellement que le port de la tête est impossible.

Autre raison : la conduite laotienne. Elle est constituée de bonnes accélérations, de gros freinages et surtout de klaxons. Ce dernier n’aide pas à s’enrouler dans les bras de Morphée.

Les laotiens pratiquent sans le savoir le TAD (Transport A la Demande). Le long de la route les gens hèlent le bus pour l’arrêter et à l’intérieur du bus les voyageurs crient sur le chauffeur pour qu’il s’arrête ce qui permet au chauffeur de rallumer les lumières. Cela n’aide pas à créer l’ambiance obscure propice au sommeil.

Les laotiens aiment écouter de la musique laotienne pendant leurs déplacements. Même en pleine nuit. C’est-à-dire qu’à  4h  du matin le chauffeur décide de se mettre un petit CD mais bien fort pour que ceux du fond puissent en profiter. Je ne suis pas un fin connaisseur de musique laotienne mais de ce que j’en ai entendu, elle est souvent constituée d’un petit crin crin bien strident et d’une voie aiguë souvent insupportable et de préférence répétitive. Cela n’aide pas à créer l’ambiance silencieuse propice au sommeil.

Le chauffeur de bus ne transporte pas que des personnes. Il fait aussi du transport de marchandise. « Tiens Luang je te met  2 500 œufs sur le toit  (véridique Martin les a comptés) tu me les descendras à Sam Xoi ». Ces chargements, déchargements donnent lieu à de nombreuses négociations peu propices à la sérénité nécessaire au sommeil. 

Autant vous dire qu’entre Luang Prabang et Sam Neua je n’ai pas beaucoup dormis et 14 heure de bus sans dormir, c’est long surtout quand on part à 18h.

Pierre 

Rappel

Poussez pas derrière!

Pour mes amis laotiens qui lisent ce blog (et ils sont nombreux, croyez moi), j'aimerais faire un petit rappel sur la sécurité routière en scooter.

Non il n'est pas possible de conduire un scooter sans casque. C'est dangereux. Le casque de chantier ou le casque de militaire n'étant pas accrédité pour remplacer le casque. Je rappelle qu'il faut attacher son casque. Certes, ça fait très cool d'avoir une lanière de casque qui pendouille, c'est sans doute très in; mais en cas de chute un casque non attaché ne sert à rien.

Non il n'est pas possible de conduire lorsqu'on a 12 ans. Encore moins avec son frère de 4 ans.

Non il n'est pas possible de voyager à 3 sur un scooter. Encore moins à 4, 5 ou 6.

Non il n'est pas recommandé de conduire à une main parce que vous avez l'autre occupé à porter votre fils de 2 ans. Merci d'avoir posé la question.

Non il n'est pas possible de conduire à contre sens.

Non il n'est pas autorisé de griller les feux rouges. Question suivante.

Non il n'est pas souhaitable de transporter des objets lourds et encombrants (chauffe-eau, la moitié de la forêt que vous venez de couper, les troncs de bambou de 12m, le vélo du pote, un cochon mort ....)

Merci d'utiliser le clignotant.

Merci de doubler par la gauche.

Merci d'allumer vos phares la nuit.

Merci de vérifier la visibilité avant de doubler. Tout dépassement dans un virage n'est pas autorisé. Cela est considéré comme très dangereux (et foncièrement stupide).

Merci d'utiliser le klaxon avec modération. J'insiste. Si si j'insiste. Uniquement si c'est nécessaire.

Amis laotiens, j'espère que cela vous sera utile. Les cascades en scooter, je les préfère à la télé.

Martin

L’escalade au Laos ou la grimpe du Spéléo

Nous avons grimpé 4 jours au Laos et nous en avons pris plein les mirettes.

3 sites différents : Le 1er et le 3ème jours, nous avons grimpé à « sleeping caves ». Sorte de canyon à la Indiana Jones et le temple Maudit. L’ambiance est un peu glauque mais le rocher est curieux. Le 4ème jour, nous avons grimpé à 20 Km de Vang Vieng, ce qui nous a donné l’occasion non négligeable de louer des motos.

Mais c’est surtout le site de Pha Deng qui m’a marqué. J’aurais du mal à vous décrire mon état d’excitation lors de notre arrivé sur le site. Des stalactites, des stalagmites, et des colonnettes de partout. J’aime autant vous dire que nous avons dû sortir la palette des gestes techniques tant les prises étaient curieuses et les mouvements inhabituelles.

Je souhaiterais profiter de ce message pour tirer mon chapeau à mon co-voyageur et néanmoins cousin Martin. En effet, ce dernier se dit atteint d’une maladie soit disant incurable : « le vertige ». Pourtant ce grimpeur néophyte a su escalader avec courage et intelligence. De plus il a su adopter un assurage des plus confortable même dans des situations extrêmes (une prise qui pète avec le Pierrot au-dessus du point). Par ailleurs les perfs de Martin me laissent espérer que nous pourrons a nouveau nous adonner à cette activité dont je suis extrêmement friand.

Une petite remarque tout de même : je m’interroge sur la cotation des voies Laotiennes. J’ose espérer que ces dernières soient sous cotées car je me suis mis terreur dans des 5c, et je me suis pris de belles pelles dans des 6b. Mettons de côté le fait que je ne ramènerai pas de «perf » laotiennes à la maison et gardons en tête la curiosité de ces rochers enfouis dans la jungle ou surplombant majestueusement les rizières.

Pierre