Les trous de crabes remplacent les trous de taupes. Les lignes sont tracées avec des coraux blancs écrasés en poudre. Les cages sont faites avec 3 morceaux de fer qu’on a scotché entre eux. Vous êtes au stade de foot de Parea sur Huahine.
Tous les jours à 4h, y’a match. Enfin à partir de 4h. Ici on n’est pas pressé. En Polynésie, on ne jure que par le futsal (foot à 5 en intérieur), mais les entrainements se font sur le bon vieux gazon.
Le futsal influence le jeu. Jeu technique, passes courtes, pas de dribble, pas de conservation de balles. Ça joue vite mais sans pour autant courir dans tous les sens. Tout est affaire de placement. Pas de récupérateur. Ça demande trop de courses et ça limite le nombre de buts. Car ici on aime marquer.
Une passe ratée, un tir non cadré, une balle perdue et retentit le fameux « hiiiaaaa » polynésien. Ce cri du cœur est une sorte de « houlala » que l’on peut servir à toutes les sauces.
Ça rigole, ça chambre. Et ça termine toujours de la même façon. Dernier but. Dès que le dernier but est marqué, on entend « oto », que l’on sait désormais décrypter. « Oto » encore un. Et ça continue. Hé les copains, faudrait arrêter là parce que Va Jouer Ailleurs s’est complétement déshydraté à jouer sous cette chaleur.
A demain.
Martin
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire