Le 3ème jour nous quittons Tal pour Chamé. 7h de marche sont prévus pour cette journée. Argh.
Nous appliquons la méthode « bistaré, bistaré ». Nous quittons progressivement la gorge au fond de laquelle coule une rivière qui fait un bouquant du diable. Le paysage devient plus aéré et nous laissons les pentes abruptes pour une forêt qui nous rappelle le Morvan. Le temps se dégrade un peu et la brume fait son apparition rendant l’ambiance irréelle. Toute la campagne est envahie par cette brume. Nous croisons des grands singes blancs. En début d’après-midi, un léger crachin vient justifier la parka. Nous arrivons à Chamé alors que la pluie commence à se faire plus forte et durera finalement toute la nuit. On a du mal à se réchauffer. La pièce principale du lodge n’est pas chauffée et le thé ne change rien à l’affaire, on a froid.
On décide donc de se taper l’inscrust dans la cuisine le seul endroit chauffé du lodge. Je crois que ce n’est pas un hasard si les guides et les porteurs sont toujours fourrés dans les cuisines…
Bref on se dégote un petit coin où se poser sans trop déranger. On a ainsi la chance de voir comment faire la cuisine dans une cuisine népalaise. Oubliez les plaques à induction et les casseroles en cuivre, ici tout est chauffé au bois et on se croirait plus en camping que dans la cuisine d’un hôtel.
Un feu central permet de faire chauffer 2 casseroles ou plutôt 2 grandes poêles. Dans un coin, on a réservé quelques tisons pour faire chauffer de l’eau dans lequel des pommes de terre sont gentiment entrain de cuire. On coupe des fruits, on fait revenir des légumes, on cuit du riz. Comme dans la cuisine de Robuchon, chacun a sa place et semble exactement savoir ce qu’il doit faire. Ainsi dans une cuisine où j’aurais du mal à faire cuire un œuf, on a vu sortir un plat de lazagne, des soupes à l’ail, des thés au gingembre, des nouilles sautées au poulet, des spaghettis bolo, des pommes de terre sautées avec des légumes, des oignons et de l’ail. J’en passe. On a été impressionné de voir la confection de tous ces plats. Chapeau l’artiste. Fais gaffe Robuchon, la cuisine népalaise arrive.
Au fait, on est réchauffé. Merci pour la question.
Martin
Damned! ça me donne faim ton histoire de cuisine!
RépondreSupprimerBilan "matos" un mois après le départ: vous manquent-ils des choses? Y'a-t-il des choses au contraire superflues?
On prend toutes les infos disponibles...
A+
marco
magique, la photo de Martin sur le motoculteur.
RépondreSupprimerBien joué,
Antoine
PS : ce marron est vraiment horrible.