jeudi 1 septembre 2011

Merci !



Curieux sentiment que celui de rentrer à la maison. Tout se mélange un peu, la joie de retrouver la famille et les amis et l'envie de repartir. Cette nuit j'ai dormi dans le même lit qu'hier avant-hier et demain. Ce soir je sais où je vais manger sans même lire le routard ou trip advisor, ça fait du changement.

Cette fois c'est vraiment fini et une nouvelle vie commence. Je me joins donc à Martin pour remercier ceux qui nous ont rejoints. Finalement beaucoup de monde est venu jouer ailleurs avec nous et ça a été à chaque fois génial. 

Merci également à ceux qui nous ont hébergés. Merci pour leur accueil 4 étoiles leurs bons plans et leurs conseils. 

Une spéciale dédicace à Martin, l'homme dont vous avez besoin. Doué de capacité d'anticipation impressionnante il a déjà la réponse à la question que vous ne vous êtes pas encore posée. En plus il est Intelligent, drôle et curieux. On a bien rigolé et on a bien refait le monde en en faisant le tour. Alors, merci cousin !

Et puis merci à vous qui nous avez suivis sur le blog ou sur Facebook. On se sent moins seul dans la Pampa Argentine quand on sait que quelqu'un lit nos articles. 

Pour terminer j'aimerais vous dire à quel point je suis fier d'avoir fait le tour du monde et d'avoir vu et fait tant de choses. Merci à vous de m'y avoir encouragé et de nous avoir suivis durant ces 10 mois. 

Pierre


mardi 30 août 2011

Les voyages forment la jeunesse mais déforment les chapeaux

Chanceux.
Je suis chanceux.

Chanceux d'avoir fait ce voyage de 10 mois.
Chanceux d'avoir fait ce voyage qui me trottait dans la tête depuis longtemps.
Et il est doux et agréable de laisser trotter ses jambes là où l'esprit trottait.

Chanceux d'avoir voyagé avec Pierre, partenaire idéal avec qui j'ai bien rit, bien discuté et bien partagé (et aussi grimpé, marché, mangé, plongé, surfé, roulé en bus, roulé en van, roulé en scooter, roulé en vélo, ...) Bref on a bien roulé notre bosse tous les deux et je lui dit "merci".

Merci aussi à tous ceux qui sont venus nous voir pendant notre parcours. Merci à Quentin, Mel, Maman, Olivier, Joris, Guigui, Gros Steph, Eric, Paul, Laure, Eliane, Sylvain, Renaud et Mathilde. Et un super merci à ceux qui nous ont acceuilli chez eux: Benjamin et Marie Sophie.

Merci à tous ceux qui ont suivi nos aventures via ce blog ou facebook.


Pour rêver une dernière fois (au moins autant pour moi que pour vous), voici une sélection de photos. J'ai choisi une photo par pays.



Népal - Marchez!



Laos - Dansez!


Vietnam - Grimpez!
Cambodge - Poussez! 



Thaïlande - Grattez!


Nouvelle Zélande - Jouez!

Polynésie Française - Plongez!

Ile de Pâques - Observez et écoutez!

Pérou - Roulez!
Bolivie - Souriez!

Chili - Tournez!



Argentine - Montez!

Martin

mercredi 24 août 2011

L'aventure, la vraie

Tels des aventuriers, nous partons explorer la région de Salta. Nous, c'est Mathilde, Renaud et Martin. On a abandonné Pierre qui est parti visiter Iguazu. Tels des aventuriers, enfin presque. On me signale dans mon oreillette que Pierre et Paul ont fait exactement le même tour à Salta. Et ce serait aussi le cas d'Olivier et Vanessa.

Quoi! Je découvre que des milliers de touristes font tous les ans l'exploration de la région. Bon ok, on est peut-être pas des aventuriers. Et alors ? Le Mont Saint Michel c'est connu, bourré de touristes et ça reste exceptionnel. Salta, c'est pareil.

Car, il faut bien le reconnaître on en a eu plein les yeux. C'est beau, mon Dieu, que c'est beau.

Laisse, je vais te raconter.

On débute notre exploration un mercredi au volant d'une Gol. Oui une Gol, je n'ai pas oublié le "f". Une Gol, je te dis. La Gol, c'est comme une Golf mais en moins bien. Pour faire simple, les ingénieurs ont enlevé 2 portes et remplacé le moteur "sport" par le moteur "tondeuse à gazon".

On commence notre tour par la Quebrada de Huamhuaca. Ici, les paysages c'est canyon, cactus et dégradés de couleur. C'est beau, mon Dieu, que c'est beau. On se régale des paysages au cours d'une balade à cheval. Balade sportive parce que les chevaux sont nerveux. Il parait que c'est la race qui veut ça. N’empêche, il marche à la vitesse du trot et quand tu essayes de les arrêter ils font des ruades.


Le lendemain on visite la Quebrada de Purmamarca et sa montagne aux 7 couleurs. Enfin, on aurait pu appeler ça la montagne aux 6 couleurs ou aux 9 couleurs, c'est juste que 7 c'est un chiffre qui sonne bien. Vert, rouge, blanc, ocre et j'en passe. Top. On se balade là dans le lit d'une rivière asséchée au milieu des cactus et dans un décor de western. Splendide.


Ensuite on trace en direction de Cafayate avec l'intention de dormir avant la Quebrada de Las Conchas. Peu d’hôtels sur la route. En tout cas pas très avenants à Coronel Moldès. Et carrément inexistant à Vina où on essaye de nous orienter vers des locations de chambres chez l'habitant. Impossible de trouver les dites chambres. On décide donc de filer à Cafayate.

Et là c'est...

En traversant la place du village actuellement en reconstruction (on roule sur des chemins de terre défoncés), je roule sur une place d’égout. Rien d'exceptionnel sauf que celle là de plaque d'égout n'est pas fixée et quand je roule dessus, elle vient se coincer entre le pare-choc et la roue (difficile à expliquer) mais le résultat est là, le pare-choc en a pris un coup et s'est légèrement déboîté. Merde!

On arrive finalement le soir à Cafayate après avoir fait une partie du trajet de nuit, ce qui n'était pas de tout repos entre les camions qui roulent au milieux, les déviations, les nids de poules et les passages de rivières.
Le lendemain on opte pour le duo visite de caves / marche dans la quebrada. Bon et beau. Bon, ça c'est pour les vins de Cafayate. Des vins d'altitude comme ils disent ici. Les vignes poussent entre 1700 et 2000m d'altitude. Beau c'est pour la quebrada qui ici est majestueuse et étendue.


Le soir on se joint à l'asado de l'auberge de jeunesse. Une asado, c'est comme un barbecue. On a bien rit, bien mangé et bien bu. Bien ou beaucoup, c'est pareil ici. On s'est quand même foutu de notre gueule parce qu'on s'est attablé à 21h45! "Les français sont déjà à table". Oh les cons. A table à 21h45! Non parce qu'ici, manger à 21h45 c'est manger avec les poules.

Le lendemain on lance notre Gol sur la piste qui mène à Cachi. A fond de seconde, on vogue vers les contrés reculées. On ne dépasse pas le 50 km/h sur cette route de terre. On a le sentiment d'être perdu dans la pampa.

Le soir, on se dégote un petit resto après avoir négocié un droit de bouchon à zéro pesos. Avec Renaud on commande des sortes de raviolis locales. Et on prend un peu peur quand on voit qu'il fait devant nous la pâte pour les raviolis. On n'est pas prêt de dîner. 1h30 plus tard, on déguste les succulents raviolis. L'attente était justifiée.

Le lendemain matin, un dimanche matin pour ceux que ça intéresse, on prend le petit déjeuner avec 2 canadiens qui voyagent à vélo. 2 canadiens que j'avais rencontré à Huarraz dans le canyon de pato, alias le canyon où j'ai eu quelques sueurs froides en bus. Merde, on fait vraiment comme tout le monde. Si ça se trouve on n'est pas des aventuriers mais de vulgaires touristes.

Non ce n'est pas possible. D'ailleurs, ce jour là (un dimanche), on a opté pour la marche dans la campagne givrée. Pas un chat. C'est la preuve: on est des aventuriers.

Et nos aventuriers de filer vers Salta. J'abandonne Mathilde et Renaud pour prendre un bus à destination de Buenos Aires. Après 21h de trajet, je retrouve Pierre en compagnie d'un chilien qu'on appellera Marco (parce qu'il s'appelle Marco) qui a vécu un an en Nouvelle Zélande et d'un allemand d'origine indienne qui parle brésilien (entre autre). On part manger des lasagnes. D'accord.

C'était Salta et c'était beau, mon Dieu, que c'était beau.

Martin

samedi 13 août 2011

Martin et son engin


Martin c’est l’homme dont vous avez besoin. Il sait tout faire ou plus exactement il sait tout conduire. On aurait du s’appeler va conduire ailleurs. 



Martin a commencé par piloter des engins pas trop compliqués, "tu vois Pierre il faut commencer par simple pour pouvoir monter crescendo"









Il a bien sûr fait du motoculteur. Il faut dire que chez notre grand mère il y a un super motoculteur Honda f700 moteur G65 240cc à la boite de vitesse un peu capricieuse mais  indispensable pour les travaux de jardinage et autres déplacements de charges. Il fallait donc qu'il compare. "J'ai quand même une petite préférence pour le laotien (c'est le rouge) il a un rayon de braquage plus long mais il est tellement plus rapide. ça doit au moins être un 6 chevaux"

Puis il s'est intéressé aux deux roues. " La difficulté ça n'est pas le maniement de l'engin. Ce n'est qu'un 110 centimètres cubes équipé d'une boite semi automatique. Non la difficulté c'est d'anticiper le comportement des autres utilisateurs de la route asiatique. Il font semblant de pas te voir pour que tu leur laisses la priorité. L'anticipation est donc le maître mot"









Il nous a même bricolé une petite carriole à Mélanie et moi pour aller visiter les temples d'Ankor. "Sièges en sky, bois tourné soutenant les accoudoirs, toiture en toile cirée, d'accord c'est pas le grand luxe mais au moins vous serez abrités du soleil. Par contre si je fais un tout droit dans un virage vous ne vous inquiétez pas, c'est que de temps en temps la charnière se coince"





Etant donné que c'était trop dangereux, Martin s'est rabattu sur les engins à habitacle. Il m'a emmené faire un tour en 2CV à Saïgon. Puis on s'est promené en Thaïlande en Toyota.





En Amérique latine, obligé on a fait un petit tour en Coccinelle. "Ecoutes Pierre tu entends ce feulement ? C'est le doux son d'une moteur 1600cc qui équipe aussi les Combi Wv. Ainsi la Cox jouissait d'un rapport poids puissance inouï pour l'époque" (Tout bien réfléchie cette phrase est peut-être de moi.)





Le 4x4 nous a été indispensable pour parcourir le Salar d'Uyuni. Et pas n'importe quelle 4x4, un Lexux Lx 470, s'il vous plait. Le drame dans cette histoire c'est qu'on avait un chauffeur. "Il le sait tu crois qu'on va lui conduire son 4x4 ?"






La photo est belle hein ? On le voit pas là que la roue arrière gauche est embourbée dans le sel, que la transmission 4x4 est cassée ce qui en fait un Lexus 2x4 et que c'est un vrai 4x4 qui nous a "desensalé". La honte.

S'il nous avait laissé conduire on en serait pas arrivé là. Enfin je dis ça je dis rien.




Puis il en a eu marre des petits engins alors il s'est lancé dans la conduite poids lourd.

Ici après avoir livré un chargement de moellons de 12 à Rangiroa.












Là ayant déchargé du maïs chez Rodrigo au Pérou.









Ou là encore après avoir aidé un de ses amis Néo Zélandais qui avait un petit problème de terrassement. "Mais je vais pas m’arrêter là Morgan, je vais te construire un pont entre l'île du nord et celle du sud. Quelque chose de simple avec des haubans. Non parce que c'est fou que ce ne soit pas encore fait ça !"








"Bon d'accord faut lui mettre un petit coup de peinture. Mais après on peux venir concurrencer la SNCF sur la ligne Dracy-Autun tu crois pas ?"













Il m'a même expliqué le maniement d'engins que je connaissais pas bien:


"Tu vois là c'est la main droite qui passe dessous"











Alors là on a pas compris à quoi ça servait, mais c'est puissant, il y a 6 cylindres.

On a pas trop réussi à le démarrer. La tête de delco est morte je crois.





Bon pour que ce soit clair et qu'on arrête de nous faire la blague je réponds pour tout le monde : Non on n'a pas de compte joint. Mais merci très drôle !

En tout cas l'ATM c'est peut être l'engin qu'on connait le mieux, avec une petite préférence pour celui d'HSBC.



Pour conclure et pour ceux qui ne seraient pas encore au courant, Martin vient de signer un contrat avec le port de Valparaiso qui avait des problèmes de logistique. Martin arrête la conso, il est grutier et gerbe du container.



Pierre

jeudi 11 août 2011

Le Chili avec Eliane et Sylvain

Planté dans l'aéroport de Santiago, Va Jouer Ailleurs fait le pied de grue face aux 2 caméras qui filment les nouveaux arrivants. 2 caméras car 2 sorties! Bien joué les chiliens. 2 sorties, c'est nickel pour rater l'arrivée d'Eliane et Sylvain. Et après 2h30 d'attente, on se dit qu'on a effectivement du les rater.

Mais non l'explication est autre. C'est encore une histoire de douanier chilien. Vous la connaissez peut-être l'histoire du douanier chilien? Eliane et Sylvain ont essayé de rentrer en douce du saucisson. Rentrer du saucisson, c'est interdit. Le faire en douce, c'est un crime. Douaniers colère - tout rouge - palabres, signatures et destruction du produit. L'amende est évitée de justesse par un Sylvain qui joue au mec qui ne comprend pas bien l'espagnol et une Eliane jouant à l’ingénue qui ne savait pas.



Le voyage commence par Santiago et un magnifique completo, le hot dog fourtout, une spécialité chilienne. Pain, saucisse, oignon, tomate, avocat, choucroute, mayo. Bon on a aussi goûté aux spécialités plus raffinées, le poisson surtout.

Culturellement, on oscille entre extrêmes, d'un côté expo World Press sur les photos journalistiques primés en 2010, et de l'autre ciné Captain America, un film où un super héros américain sauve le monde à lui seul à l'aide d'un bouclier et de son masque aux oreilles de lapin.

Le Chili c'est aussi des vignes, on a donc fait une visite des caves Concha y Toro le plus grand producteur de vin du Chili (350 millions de bouteilles!). On a découvert un bon petit cépage local: le carmenere. On a aussi récupéré 4 verres à pieds, très utiles pour déguster une bouteille dans les auberges de jeunesse mais plus difficiles à transporter. Mais voilà le voyageur est plein de contractions. Il n'emporte que 2 pantalons mais est prêt à se trimbaler des verres à pieds. Ces derniers résisteront-ils au voyage en soute ?

Santiago aura aussi été 2 soirées sympas, 2 dîners. Le premier avec Robinson (rencontré à Paris) et Hernan qui nous ont emmené dans un resto de poissons qui ressemblait à un sous marin. Le deuxième avec Alejandra (une amie de Claude CG42) qui nous a reçu comme des princes. 2 soirées pour mieux comprendre le Chili et les chiliens. Merci !



Pouf pouf. 6h de bus pour Las Trancas au sud de Santiago. On change tout, puisque là nous attendent la neige, une auberge tout en bois et les pistes de ski. Petite station mais très "bonne trace" pour reprendre les mots de Don Fifa, l'aubergiste. 2 jours de ski super.



Et une journée plus décousue due à une météo neigeuse. La proposition "construire un igloo" n'ayant pas remportée une majorité suffisante, le plan "faire de la moto neige" étant interdit à une moitié des voyageurs, nous avons marché 6km pour tenter les thermes (fermées), puis les chiens de traîneaux (complet) et les sources chaudes (trop froides). Bref, l'activité phare de la journée aura été le jeu "tipoter" qui nous a occupé pendant notre marche dans la neige.



On rechange tout. La côté cette fois. Nous sommes à Valparaiso, le port mythique du Chili. Question pour être accepté dans l'hotel: dans quelle région se trouve le Mont Saint Michel ? L'hôtel est tenu par un normand qui ne rigole pas avec les frontières des régions; mais qui rigole volontiers avec le client.

A Valparaiso on trouve des maisons de toutes les couleurs accrochées aux collines environnantes. Charmant. Mais c'est le port moderne que j'ai préféré (comme Sylvain). Des conteneurs, des porte-conteneurs, des grues. Le tout dans une effervescence impressionnante.


A Valparaiso, nous avons goûté à la spécialité locale, la chorillada. Comme toute spécialité locale qui se respecte, c'est comment dire... ben si c'était bon ça serait nationale et si c'était très bon ça serait internationale. Bon je suis un peu dur, ce n'était pas mal. Frites qui baignent dans le jus, par dessus des oignons et de l'oeuf brouillé et au sommet de cette montagne des petits morceaux de viande. C'est plus un plat de marin qui n'a pas mangé depuis quelques temps.


Le voyage à 4 continue. La prochaine étape s'appelle Buenos Aires.

A suivre.

Martin