lundi 28 février 2011

Il doit y avoir un malentendu Monsieur l’Anglais


Nous nous étions dégotés un petit bout de paradis à l’autre bout de l’Ile de Koh Tao. Nous rappelant à nos obligations de supporter le 15 de France, nous louons un scooter afin de trouver un écran susceptible de catalyser nos encouragements.

Apres une victoire française à l’arraché face à l’Irlande et 24h de location, je rends le scooter avec 30 minutes d’avance.

L’établissement de location est tenu par un couple constitué d’une jeune thaïlandaise et d’un blanc dont le physique de hooligan anglais me laisse croire en son appartenance à la perfide d’Albion.

A peine ai-je garé le scooter que l'habitant de la terre des angles se munie d’une poliche afin d’examiner l’engin avec une minutie qui n’est pas sans me rappeler celle de Mika Falduto à l’égard de sa 306 Peugeot. 


Soudain, sans même me regarder, l’homme au crâne rasé me fait signe d’approcher avec son index. Un peu comme une maman appel son vilain garçon qui a fait une grosse grosse bêtise. Il me montre une rayure microscopique. Celle-ci aurait été produite par le casque que j’avais accroché à la selle, ne pouvant le mettre ailleurs. Puis il trouve une autre rayure invisible de l’autre côté du véhicule.


Après argumentation, il admet que cette deuxième rayure n’est pas de notre fait et il se demande comment il va expliquer ça à son chef. (Malgré tout le mal que je me suis donné, je ne suis pas parvenu à le plaindre) Cependant la première rayure est de notre fait cela ne fait aucun doute selon lui.

Puis le sujet de sa Majesté m’annonce le prix d’une telle infraction : 2 500 Baths soit 60 €. Je tombe des nues et je m’insurge.
- Excusez-moi Monsieur l’Anglais mais malgré tout le respect que je vous dois, je trouve le tarif quelque peu exorbitant eu égard de la taille de la rayure !
-J’entends votre désarroi Monsieur le Français. Mais nous ne pouvons louer un scooter dans cet état (sans doute l’éthique de la maison). Nous allons devoir changer la pièce.

J'ai surtout l’impression que Monsieur l’expat tente de me soutirer une somme, somme toute rondouillarde!  Je m’insurge à nouveau.

C’est alors que le consommateur de rôti à la groseille m’amène les papiers que nous avions signés. En effet pour la premier depuis notre arrivée en Asie, nous avons signés des papiers "à l'européenne". Nous avons été vigilants cependant nous n’avons pas eu la présence d’esprit de passer un coup de poliche afin de d'examiner la bête de si prés.

La négociation s’envenime tant et si bien qu’outre-manche, on est prêt à en venir aux mains. Souhaitant d’une part récupérer mon passeport et d’autre part que le prochain garde-frontières fasse le rapprochement entre mon visage et ce passeport, je décide de m’acquitter de la somme:

-Monsieur l’Anglais, vous m’avez laissé entendre que vous êtiez forcé contraint de changer la pièce. Puis-je la récupérer je vous prie ?

Furieux, le grenouilleophob s'exécute. Une demi-heure de jurons anglo-saxon plus tard, ce dernier me restitue la pièce et mon passeport contre la dite somme majoré de 2,5€ de main d’œuvre histoire d’avoir le dernier mot. Compte tenu du travail de cochon effectué, je renonce à lui délivrer un pourboire.

Me voilà donc errant en pleine nuit dans les rues de Koh Tao à la recherche d’un garage intéressé par ce bout de plastic. Sans succès, il parait que ça s’achète par deux. Tant pis de toutes façons c’était pour éviter qu’il ne puisse relouer le scooter en l’état, et peut être un peu aussi pour l’importuner. Je rentre quand même penaud expliquer l’anecdote à Martin.

Chers Gentlemans du 15 de France vous m'avez déçus. Moi qui comptais sur vous pour me venger lors du dernier France Angleterre...

Pierre

Complément de définition

Sans parole, sans commentaire, sans action, sans fioriture: la plage, tout simplement!

la plage (cliquez ici)

Martin

mercredi 23 février 2011

C’est quoi la définition d’une plage ?


Jusqu’à maintenant, je croyais que c’était une étendu de sable ou de rochers avec la mer pas trop loin. Exemple : la plage de la Grande Motte, la dune du Pyla ou la plage de Bénodet.
Depuis que je suis en Thaïlande, je me pose des questions. Est-ce qu’une plage doit avoir des palmiers ? Est-ce que l’eau turquoise rendre dans la définition ? Si il n’y a pas de poissons et de coraux, suis-je sur une plage ?

En fait, on a pris une grosse claque dans la gueule avec les plages thaïlandaises.
Ce n’était pourtant pas les premières plages que l’on faisait : les plages de la baie d’Halong vous offre un cadre exceptionnel, celle de Nha Trang une belle vague pour le surf ou le bodyboard, celle de Sihanoukville rend l’apéro les pieds dans l’eau magique. Et je ne vous parle pas des plages du Népal.
En Thaïlande, on n’est pas passé dans la catégorie gold, platinium ou vip, pour parler comme une compagnie aérienne.

Tout d’abord à Koh Tao, l’ile de la Tortue. Après quelques plongées sur la plage principale nous avons trouvé un petit coin perdu sur l’autre côté de l’ile. Notre bungalow donnait sur la mer à gauche, la mer à droite et devant sur un joli piton rocheux. En face de cette plage de sable, une petite ile tout en rocher, l’ile au requin, histoire d’accrocher l’œil.

Sentiment d’être Robinson Crusoé. Plage de sable fin. Poissons et de jolis coraux à observer avec son masque et son tuba (dont un requin et une grosse tortue). Cool voire cool ++.

Nous quittons à regret ce petit coin sympa et nous voilà maintenant dans la province de Krabi sur la plage de Railay. Nous sommes ici pour l’escalade. Pour accéder à la plage, le seul moyen est de prendre le bateau. Des énormes formations karstiques empêchent, en effet, de venir à pieds (ou en voiture / moto / tuk tuk / 2 bancs / …). Rebelote : sable blancs et eau turquoise. Ici il y a en plus ce décor splendide fait de gros rochers où pousse une végétation luxuriante.  

En Thaïlande, une plage est un endroit paradisiaque avec la mer pas trop loin.

Martin

jeudi 17 février 2011

Un dîner presque parfait


Le menu « Va dîner Ailleurs !»


Apéritif

Crevettes grillées et spring roll au porc

Des crevettes cuites au barbecue; des rouleaux de printemps frits
A tremper dans une sauce au poisson
Une noix de coco à boire pour vous désaltérer


Entrée

Poulet Satay et salade de papaye

Des brochettes de poulet servies avec une sauce sucrée à la cacahuète
En accompagnement, une salade légèrement épicée de papaye verte
Bière Tiger chrystal


Plat

Amok de poisson

Poisson à chair blanche cuit à la vapeur dans une feuille de banane assaisonné de citronnelle, piment et lait de coco.
Le poisson est servi dans la feuille de banane et accompagné de riz gluant.
Laobeer en boisson


Dessert

Mangue, macaron et glace

Une mangue sucrée et juteuse; découpée par nos soins
Un macaron laotien servi chaud, macaron aux œufs et lait de coco
Une glace « jeune riz vert » complète le trio de dessert  
Un banana lassi du Népal accompagne votre dessert.


Martin 

dimanche 13 février 2011

Nice and easy

Apres s’être fait déposer à 5h du matin comme des mal propres sur le bord de l’autoroute de Chumphon, nous parvenons jusqu'au Big Blue resort sur l’Ile de Koh Tao après négociation + motobike + négociation + van + camion + bateau + pick up. Pas fâchés d’arriver.

Le Big Blue resort, club de plongée de Kho Tao s’il en est, nous propose des plongées et un hébergement. Ça tombe bien c’est exactement ce qu’on cherchait. Je m’inscris pour des cours de plongées pendant que Martin, plus expérimenté, s’autorise un petit refresh.

Mes cours commencent  le soir même et ma prof est Kelli. Kelli, à l’instar des Sydney de Quiberon et autre Pi Pop de Pattaya, est une pédagogue née. C’est-à-dire qu’elle nous enseigne la plongée en anglais mais elle est tellement claire et expressive que je comprends quasi tout (c’est vous dire !). En plus elle termine presque toutes ses phrases par "nice and easy" ce qui a tendance à me faire croire que la plongée c’est beau et facile.

Apres un peu de théorie et un test passé presque haut la main (une seule faute mais c’est la question qui
n’était pas claire) et quelques exercices en piscine, nous voilà partis pour notre 1er plongée. Ma palanquée se constitue de Tommy (UK), Amrit (Inde) et Kelli (nice and easy).

Après le breafing nous nous équipons :
Buoyancy controler :Ok
Weight: Ok
Realises: Ok
Aire :Ok
Final aspect Ok
Masque nettoyé Ok
Détenteur en bouche Ok
Kelly nous demande si tout et OK (en signe de plongée bien sûr. Elle ne peut parler elle a son détendeur (cf. ci-dessus) Let’s go down nice and easy.

Afficher l'image en taille réelleA peine l’eau a-t-elle envahie nos tympans qu’un monde nouveau s’ouvre à nous. Dans une eau transparente des poissons tous plus curieux les uns que les autres se faufilent dans des coraux de toutes les couleurs. Le plus surprenant reste le Christmas tree qui rentre dans sa coquille dès qu’on approche. 

Apres en avoir pris plein les yeux, il est difficile de quitter cet aquarium grandeur nature. Il le faut pourtant : je n’ai plus d’air.

Pierre

vendredi 11 février 2011

Pattaya

Pattaya n’est plus le gentil village de pécheurs qu’il était. Autant prévenir les lecteurs, c’est avant toute chose la Sodome et Gomorrhe de l’Orient : Pattaya est au sexe ce que Lourdes est à l’eau bénite. Nulle part ailleurs, on ne trouve un aussi fort taux de prostituées au mètre carré. On le dit tout net : Pattaya, on n’aime pas ! Et ce n’est pas par pudibonderie, mais vraiment, trop c’est trop.

Voilà comment est présenté Pattaya par le guide du routard. Une telle accroche, c’est vendeur. Ainsi on a décidé d’aller à Pattaya. La vraie raison c’est qu'un copain, Benjamin, habite Pattaya.

Je vous propose donc une autre vision de Pattaya. Après 3 mois de Guesthouse et d’hôtels, on était plutôt content à l’idée de se poser dans un endroit où l’accueil ne serait pas « what can I do for you ? ». De loin, on préfère le « salut » lancé par Benjamin.

Benjamin et sa copine Jibouille nous on fait découvrir « leur » plage, un endroit fort agréable où l’on arrive le matin et on repart le soir sans avoir vu la journée passer. Petit shake à la banane, yaki soba un plat de nouilles japonaises, bière fraiche et surtout planche à voile. On a continué notre apprentissage. Les conseils de Pi Pop nous ont permis de progresser. On a également pu admirer Benjamin en kite surf. Il assure du cachou.

Cette histoire de plage et de planche à voile nous a bien remplies nos journées. Le soir, nous avons profité du bon côté de Pattaya. Réception chez l’ambassadeur, crêpes pour la chandeleur, barbecue, restaurant français avec un steak aux morilles, restaurant de fruit de mer. En me relisant, je m’aperçois que nos soirées ont beaucoup tourné autour de la nourriture.

Un grand merci à Benjamin pour nous avoir reçu chez lui.

Un grand merci à Jibouille pour nous avoir fait découvrir la Thaïlande et les thaïlandais.

Martin
  

jeudi 10 février 2011

La réception de l'ambassadeur


Quelques mois en arrière à la cafétéria de Bel
- "Est ce que tu emmènes une chemise ?"
- "non qu'est ce que je vais faire d'une chemise ?"
- "On ne sait jamais, si tu vas chez l'ambassadeur ?"
- "non je ne pense pas que cela arrive!"


Lundi soir à Pattaya chez Benjamin, un ami qui nous acceuille
"Bon les gars, j'ai pu nous incruster à la reception de l'ambassadeur. Enfilez une chemise"


Quelques minutes plus tard, nous voilà à l'hôtel Pullmann affublé d'une belle chemise prêtée par Benjamin. 


Confit, fromages et pain, vin français, mousse au chocolat. Sympa ce petit goût de France au bord de la piscine. 


On a raté le petit mot de l'ambassadeur mais ce dernier vient discuster avec "les jeunes". Il a son franc parler, l'ambassadeur. 


La petite sauterie se termine par un bon mot de Pierre:
"j'ai tellement l'impression de ne pas être à ma place dans cette réception que je crois que je vais aller aider les serveurs à ranger"




Martin




mercredi 2 février 2011

Sidney de Quiberon



Nous sommes à Sihanoukville dans le sud du Cambodge et  nous cherchons à apprendre à faire de la planche à voile. Sur la plage d’Otres beach, nous rencontrons la providence en la personne de Sidney.

Sidney à la grosse quarantaine, il est plutôt grand tout sec et il met ses lunettes pour compter les dollars. Il se la joue pas (fait suffisamment rare dans ce genre de métier pour être souligné.) Il a l'air peu enclin à se laisser emmerder par les Brices de Nice. Il est français (par voie de conséquent, il parle français), il vient de Bretagne, de St Pierre de Quiberon peut être ?  

De nombreuses rumeurs circulent à Sihanoukville à propos de son nom. Rumeurs selon lesquelles il ne s’agirait que d’un nom d’emprunt et que son vrai nom est Erwan Leplouernec mais qu’étant donné que c'est imprononçable par les cambodgiens, il se fait appeler Sidney. Mais laissons de côté ces basses messes basses et ne colportons pas ces ragots, cela ne nous ... regarde pas. Ce qui nous intéresse c’est d’apprivoiser Eole.

Sidney, donc, est le meilleur prof de planche à voile d’Otres beach (oui et le seul aussi). Ses qualités pédagogiques sont dues à ses connaissances techniques, certes, mais aussi et surtout à la rationalisation de ses propos. Pas de termes techniques. Pas de phrases superflues et une capacité à rassurer le client par des propos dédramatisant et une voix des plus calme.

 «Vous allez voir c’est … c’est  super simple hein. Y a pas trop de vent là c’est … c’est bien pour apprendre. »

Alors que je galère à remonter ma voile Sidney ne dit pas « mets tes pieds de part et d’autre du mat de façon à t’appuyer là où il y a le plus de portance pour faire opposition. » Non il préfère dire « mets tes pieds de chaque côté du mat et … et tire » effectivement ça marche.
« Pour aller au vent tu penches vers l’avant, pour remonter au vent tu penches vers l’arrière, c’est … c’est super simple »

En une demi-heure de cours Sidney nous avait dit l’essentiel et l’après-midi même on se fait déjà plaisir. Merci Sidney.

Je ne sais pas comment ils ont fait les autres mais moi j’ai appris à winsurfer au Cambodge avec Sidney de Quiberon. C’est pas la classe ça ?

Pierre 

mardi 1 février 2011

Le barratage de la mer de lait


D'un côté les démons, de l'autre les dieux.
Pour une fois, les deux parties ont décidé d'unir leur force pour récupérer la potion d'immortalité.
Pour extraire cette fameuse boisson, il faut barrater la mer de lait.
Vishnou, tranformé en tortue soulève la montagne afin de donner un axe pour pouvoir tourner.
Autour de la montagne dieux et démons enroulent Naga, un gigantesque serpent.

D'un côté les démons, de l'autre les dieux.
Positionnés de chaque côté de la montagne les dieux et les démons tirent sur Naga pour faire bouger la montagne et ainsi barrater la mer de lait qui entoure la montagne.
Pendant 1000 ans, dieux et démons barratent.
Et ils barrataient.
Au bout de 1000 ans, la potion d'immortalité a été créé.

D'un côté les démons, de l'autre les dieux.
Malheureusement, la potion d'immortalité a surgit du côté des démons qui ont bu la potion pour devenir immortels. Heureusement Vishnou s'est transformé en jolie femme pour distraire l'attention des démons et le dieu du vent en a profité pour rapporter potion d'immortalité et la faire boire aux dieux.


Le barratage de la mer de lait est l'un des mythes fondateurs de l'hindouisme.
Je comprends mieux pourquoi la vache, source perpétuelle de lait, est sacrée.

Ce mythe est représenté de nombreuses fois dans les temples d'Angkor. Très souvent l'entrée des temples est bordée à gauche de démons et à droite de dieux. Les deux côtés tiennent Naga et fond mine de tirer dessus. De nombreuses bas reliefs rappellent aussi cette histoire.

Je file un petit coup de main

Nous avons passé 4 jours à Angkor à découvrir ces temples le plus souvent hindouistes, parfois bouddhistes.C'est un site exceptionnel. Les temples cachés dans la forêts, les sculptures, les bas reliefs, tout cela créé une atmosphère particulière.


Je me demande tout de même comment la mer de lait n'a pas tourné en beurre après 1000 ans de barratage.


Martin