samedi 30 avril 2011

Lancez le plan épervier

A Rangiroa nous avons rencontré un artiste. Je vous plante le bonhomme.

L’artiste               « vous connaissez non ? »

Va Jouer Ailleurs  « heu non » Pourquoi il fallait ?

L’artiste               « Toutes les œuvres vont dans l’eau. Je peints sur des toiles cirées. Tu vois les toiles cirées de nos grands-mères. J’applique 3 couches. Après on les plonge dans le bleu (comprendre dans l’océan) et on attend que des barjots viennent voir. »

Va Jouer Ailleurs « ha ouais, cool »

L’artiste              « je travaille avec le musée de Lausanne. C’est un musée qui a la particularité de regrouper des œuvres faites à 95% par des fous. Et aussi par des hypersensibles comme moi ». 

Martin                  J’appelle toute de suite l’asile, ils doivent être fous d’inquiétude.

L’artiste hypersensible « est-ce que vous saviez que les visages à la Picasso, ça existait 1 siècle avant lui ? Picasso aimait se rendre à l’asile. »

Bon on se moque gentiment.  D’abord j’aime beaucoup les gens qui remettent Picasso à sa place et ensuite ces œuvres sont bien. J’aime particulièrement ces tikis modernes. Le tiki est une peinture ou sculpture traditionnelle de Polynésie qui représente un visage ou un corps. Ses tikis sont expressifs. Bravo l’artiste. Continue. 

Martin

vendredi 29 avril 2011

Hiiiaaaaa


Les trous de crabes remplacent les trous de taupes. Les lignes sont tracées avec des coraux blancs écrasés en poudre. Les cages sont faites avec 3 morceaux de fer qu’on a scotché entre eux. Vous êtes au stade de foot de Parea sur Huahine.

Tous les jours à 4h, y’a match. Enfin à partir de 4h. Ici on n’est pas pressé. En Polynésie, on ne jure que par le futsal (foot à 5 en intérieur), mais les entrainements se font sur le bon vieux gazon.

Le futsal influence le jeu. Jeu technique, passes courtes, pas de dribble, pas de conservation de balles. Ça joue vite mais sans pour autant courir dans tous les sens. Tout est affaire de placement. Pas de récupérateur. Ça demande trop de courses et ça limite le nombre de buts. Car ici on aime marquer.

Une passe ratée, un tir non cadré, une balle perdue et retentit le fameux « hiiiaaaa » polynésien. Ce cri du cœur est une sorte de « houlala » que l’on peut servir à toutes les sauces.

Ça rigole, ça chambre. Et ça termine toujours de la même façon. Dernier but. Dès que le dernier but est marqué, on entend « oto », que l’on sait désormais décrypter. « Oto » encore un.  Et ça continue. Hé les copains, faudrait arrêter là parce que Va Jouer Ailleurs s’est complétement déshydraté à jouer sous cette chaleur.

A demain.  

Martin

jeudi 28 avril 2011

Cap’tain speaking



Ce matin nous avons failli battre un record mondial : atterrir à l’heure où nous étions censés décoller. Finalement nous avons atterri 5 min après. Tout ça sans décalage horaire. Le truc c’est qu’on a décollé un quart d’heure plutôt que prévu et que le vol dure 20 min. « Nous vous invitons à conserver votre ceinture attachée pendant toute la durée du vol » , 4min après « Nous engageons maintenant notre descente, veuillez relever vos tablettes et votre siège, vérifier que vos bagages sont bien rangés dans les coffres ». 

Dans quelques jours nous allons prendre notre vol le plus court de notre voyage : 15 min. C'est simple, tu vois ta destination finale depuis l'aéroport de départ. 

Nous avons apprécié l’aéroport de Rangiroa. Dans la même salle, enregistrement, embarquement et endroit pour récupérer les bagages. Et après l’enregistrement, tu peux même aller piquer une tête dans la mer. La classe. 

Et que pensez de cette demande faite à nos voisins de devant: pourriez vous vous déplacer à l'avant afin d'équilibrer l'appareil ? Génial. 

Martin

LE truc, LE truck




La vraie expérience en Polynésie ne consiste pas à plonger avec les requins, à nager avec les dauphins, à boire un cocktail les pieds dans l’eau ou à dormir dans un bungalow sur pilotis avec vue sur la mer via une plaque de verre sous ses pieds. 

Non la vraie expérience en Polynésie, c’est de prendre un truck. Le TRUCK correspond au 2 bancs thaïlandais. Sur un châssis de camion, une structure est montée avec à l’intérieur 3 bancs, un de chaque côté plus celui du milieu. Par conséquent la structure dans laquelle se trouvent les passagers vit de manière autonome par rapport à la tête du camion. Ainsi il est possible d’avoir le mal de mer. 

Aléatoire est l’adjectif qui sied le mieux aux horaires et à la ponctualité du truck. Nous avons pris le truck pour aller voir un marae, lieu sacré polynésien. Mais comme c’était le retour il a fallu attendre que tous les gens venus en ville aient finis leur emplette. 

Le truck ne roule pas vite, pas plus vite que le rythme lancinant de la musique locale qui y est diffusée. « Elle a laissé tomber son paréo, j’ai ramassé son paréo, elle m’a fait son plus beau sourire, et c’est là que j’ai flashé… ». Des paroliers. Le truck, l’expérience authentique.  

Martin

mercredi 27 avril 2011

Les amis


Le polynésien dit salut, tutoie, t’appelle « mon ami » et check au lieu de shake (hand). Le polynésien est direct, facile d’accès et tranquille. Je trouve l’accent polynésien très marrant. C’est un accent assez lent avec des « r » roulés. J’ai parfois l’impression d’être au fin fond de la Bourgogne. Et pour mon plus grand bonheur, Pierre imite à la perfection cet accent.

L’indien dodeline de la tête dans un mouvement improbable. Le polynésien donne un coup de sourcils pour signifier son approbation. Le reste du visage ne bouge pas. Seuls les sourcils. C’est difficile à imiter. Perso, j’ai tendance à faire les gros yeux ou à lever les yeux au ciel. Tu poses une question, ton interlocuteur lève les sourcils pour toute réponse. Il faut savoir. Au début, je reposais la question pensant qu’il n’avait pas entendu ou compris. 

Martin

Un post à la noix


Taaroa, Tane et Tu les dieux polynésien de la création, ont doté la Polynésie d’un fruit fabuleux : la noix de coco. Ce fruit qui se mange et qui se boit a des vertus nutritives remarquable.                                    
Le problème c’est que Taaroa, Tane et Tu ont fait pousser ce fruit en hauteur et l’a doté d’une coque impossible à ouvrir. Pour aller tomber la coco, il faut utiliser la technique bien connue des grimpeurs du cocotier. Mettez un pied à droite un pied à gauche en opposition une main devant une main derrière et hissez-vous jusqu’aux fruits. Les genoux bien pliés, et le corps proche du tronc. Une fois là-haut choisissez une coco verte si vous avez soif et jaune si vous avez faim et faite la tourner sur elle-même pour la détacher de l’arbre.

Arrivé là ça n’est pas fini car il faut l’ouvrir, il vous faut une machette. C’est impératif, j’ai essayé d’ouvrir une coco en l’éclatant contre un tronc, je m’en suis mis partout. Si la coco est verte, faites un trou le plus petit possible dans la coque après avoir coupé la bourre sur le haut de la coco et plantez y une paille. Si la coco est jaune épluchez la bourre avec deux trois coups de machette bien sentis et cassez la coque. Le plus dur restant de décoller la pulpe de la coque mais une fois que c’est fait c’est bon hein ?

Pierre

vendredi 22 avril 2011

Quand je serais grand je serais dauphin


Pendant notre séjour à Tahiti, nous visitons les îles et les atolls de Polynésie. Nous avons eu l’occasion de nous rendre à Rangiroa pour plonger. Ce spot est connu par les plongeurs du monde entier pour ses requins marteaux, raies mantas et autre carangues échevelées.

La richesse de ce site est due aux passes d’Avatoru et surtout de Tiputa par lesquelles l’immense lagon de Rangiroa se vide et se remplie. Ces passes sont donc des passages obligés pour entrer et sortir du lagon. C’est un peu comme le Tunnel de Fourvière à Lyon. C’est là qu’il y a du poisson en transit c’est donc là que les requins chassent, c’est donc là que les plongeurs plongent. De plus lorsqu’il y a de forts courants, les dauphins en profitent pour venir surfer.

Nous avons donc plongé dans la passe de Tiputa dans l’espoir de voir un marteau ou une manta. Mais dès notre entrée dans le grand bleu, c’est la crécelle de flipper qui nous accueil. Nous descendons encore un peu et nous apercevons quatre immenses dauphins dont une femelle répondant au doux nom de touch me.  Ils se mêlent aux plongeurs curieux et joueurs. Touch me comme son nom l’indique est particulièrement tactile et se laisse caresser par les plongeurs.

Nous avons fait là l’une de nos plus belles rencontres qui m’a marqué au point de remettre en question mes ambitions professionnelles. En effet ça y est je sais ce que je veux faire plus tard, quand je serais grand, je serais dauphin.

En effet ils passent leur temps à surfer derrière les bateaux ou dans les passes. Ils sont toujours contents, la preuve, ils ont toujours le sourire. Alors vous allez me dire être dauphin c’est pas cool t’as pas de main tu peux pas te gratter. Pas besoin tu trouves un groupe de plongeurs ils seront ravis de te gratter entre les nageoires.

Plus sérieusement, cette rencontre avec les dauphins a vraiment été particulière. Il y a une interaction avec les dauphins, qu’il n’y a pas avec les autres animaux marins. Ils sont joueurs, curieux, et particulièrement agiles dans l’eau. Les voir se déplacer, surfer et sauter dans la passe a été un grand moment.

Pierre

Tahiti et la Polynésie


Nous y voilà. Marie Sophie et sa colloc Elodie nous accueillent à l’aéroport avec des colliers de fleurs.
Quand le mythe colle à la réalité.

Outre la découverte de Papeete, de son marché, de ces roulottes où l'on peut déguster poissons crus et tartares de thon,
nous avons fait du tuba à la plage PK18, du bodyboard et du surf à Papeno.

Mais les 2 moments marquants de cette première semaine en Polynésie sont l'ascension de l'aorai et la plongée avec les requins.

Je rentre dans les détails.


L'aorai est un sommet à 2060.

L'ascension se fait sur 2 jours. On part de 600m le premier jour pour monter jusqu'à 1800 le soir et dormir dans un "refuge" (=4 planques et 3 clous).
La première moitié est assez facile; on serpente dans la végétation. Il y a beaucoup de flamboyant, un arbre qui donne des fleurs rouges.
La deuxième moitié est exigeante. On avance sur une crête (de chaque côté le vide). A certains passages plus difficiles, il faut se tenir à une corde.
Puis on quitte la crête pour monter jusqu'au refuge. Je devrais plutôt dire pour grimper jusqu'au refuge. Il faut utiliser les mains pour avancer.
Pas mal de cordes pour s'aider mais surtout beaucoup de racines.
Du refuge on a une belle vue sur les montagnes, sur Papeete et sur Moorea.
Avec une nuit sans lune et sans nuage, nous avons pu observer les étoiles à merveilles. J'ai rarement aussi bien vu les étoiles.
Grâce à notre visite au stardome d'Auckland, nous avons pu entre autre repérer la croix du sud et le nuage de Magellan.

Le lendemain on se lève avec un léger crachin mais au cours de l'ascension jusqu'au sommet les nuages sont partis.
Depuis le refuge toute la montée se fait sur une crête un peu impressionnante à mon goût.
La vue de la haut est très belle.
La montée était technique. La descente l'est tout autant. On met presque autant de temps pour redescendre que pour monter.



La plongée avec les requins.

Il s'agit d'une plongée cage. Ils mettent du poisson dans une cage.
Cette dernière attire les requins. Ensuite ils ouvrent la cage...

Marie Sophie, Pierre et moi même plongeons dans la même palanquée.
Il y a des requins à pointes noires, des requins gris et aussi 2 requins citrons. Les pointes noires et les gris mesurent environ 1,5m; les citrons font 3m et ont l'air moins "cool".
La quarantaine de requins tournent autour dans un ballet assez impressionnant. Pas de tutu ni de chichi.
Les requins affichent plutôt leur expression "ça sent la bouffe ici, quand est ce qu'on mange ?"
Nous observons le spectacle légèrement en retrait.
Lorsque ils ouvrent la cage et libèrent les têtes de thon, les requins viennent mordre à pleines dents dans les têtes.

Tout ça s'était avant le drame bien entendu.
Un requin s’empare d'un bout et file avec en passant au dessus de nous.
Comme les autres requins l'invectivent à partager à coup de queues et en essayant de chopper la tête de thon, notre requin se dit qu'un petit bout vaut mieux que rien du tout.
Il déchiquette donc un morceau de tête et file plus loin.
Le reste de la tête de thon tombe au milieu de notre palanquée et plus précisément sur Marie Sophie qui décide de jouer à la patate chaude et de la renvoyer un peu plus loin tout en ayant en mémoire les mots de notre mono de plongée "Ne bouger pas vos mains pendant la plongée. Les requins pourraient confondre."

Heureusement Alex, un autre mono fait reculer tout le monde et récupère la tête de thon pour aller la mettre plus loin.

Et tout le monde applaudit des deux mains :-)


Martin

  

samedi 9 avril 2011

Mais quelle heure est-il?



Un lit jumeau dans une auberge de jeunesse d'Auckland. Votre serviteur dort dans le lit du bas. La structure métallique bouge. C'est Paul qui quitte le lit du haut tel un voleur.

Mais quelle heure est-il ?

3h45! C'est vrai que Paul a un avion très tôt.




Une pendule suspendue dans un café à Auckland. Celle ci indique 8h et des poussières alors que ma grande aiguille est plutôt sur le 9 (et des poussières).

Mais quelle heure est-il ?

Il est bien 8h. On vient de changer d'heure en Nouvelle Zélande. Ha d'accord. Mais si on vient de changer d'heure il devrait plutôt être 10h. C'est bien connu, au changement d'heure du printemps tu perds une heure de sommeil et tu dois donc avancer ta montre. Non, mais ici tout est inversé. Ha d'accord. Ainsi cette année tous mes changements d'heure me permettront de dormir une heure de plus. D'ailleurs je crois que je vais aller me recoucher parce que je ne sais plus bien où j'en suis.


Un panneau lumineux dans l’aéroport de Papeete-Faaa. Bienvenue / Maeva. Nous sommes le samedi 2 avril. Il doit y avoir une erreur parce que j'ai embarqué le dimanche 3 à Auckland.

Et d'ailleurs quelle heure est-il ?

21h! Mais non ce n'est pas possible c'est également l'heure à Auckland. Il doit y avoir un décalage horaire. Mais non, tu as franchi la ligne de changement de date. Il est la même heure mais avec une journée en moins. Elle va être longue cette journée du 3 avril. C'est un jour sans fin votre truc.


Je suis un peu perdu. Je vais appeler l'horloge parlante.

Martin

Nos activités en Nouvelle Zélande

Tout ce qu'on a fait en Nouvelle Zélande.

Abel Tasman
Des randos, des balades, des promenades mais aussi des treks. Si tu n'aimes pas marcher, évite la Nouvelle Zélande. Il existe 9 "great walks" qui sont des treks de 3/4 jours. Préférant profiter de notre moyen de locomotion, nous avons privilégié les marches à la journée. On a ainsi pu goûter à 3 great walks en faisant une journée de marche sur les différents circuits.
Le premier que l'on a fait est Abel Tasman. A la pointe nord de l'île du sud, ce parc national borde la mer et ses eaux turquoises.
Le deuxième se trouve dans les Milford Sounds, il s'agit de Routeburn. Idéal pour observer les sommets des Milfords.
Sur les pentes du volcan
Le 3ème great walk entraperçu est Tongariro circuit. Un volcan avec des cratères rouges, des lacs aux couleurs vertes chimiques et de la fumée soufrée qui sort de la terre. Magnifique.



Du VTT. Pour mon plus grand plaisir, on a fait 2 sorties VTT. La première dans un parc adapté avec des pistes vertes, bleues et noires. Les virages relevés, c'est du bonheur. En revanche la piste noire du sommet, c'est histoire de calmer ton bonhomme. Impossible à monter. Impossible à descendre.
La deuxième sortie, c'est 42 traverse dans Tongariro National Park. 45km avec des belles descentes où l'on peut prendre de la vitesse ou une gamelle (au choix).


De l'escalade. Tout d'abord à Takaka. Ensuite à Tongariro mais cette fois en salle. Sans oublier Castle Hill dont Pierre vous a déjà parlé.


Des dégustations de vins. A Blenheim, nous sommes allés dans plusieurs caves pour goûter au sauvignon blanc (en français dans le texte) et au chardonnay. Très bon. D'ailleurs nous n'avions pas attendu Blenheim pour déguster leur célèbre sauvignon blanc.

Dans la série insolite, Paul et moi même (Pierre tatait du cailloux à Castle Hill), nous avons joué aux spéléos et traversé une grotte longue de 500m. Avec nos torches, nous avons remonté le courant, passé des petites cascades et déambulé dans les couloirs où une roche tout en mouvement sert de mur (et de toit). Très marrant.

Et puis en vrac, nous avons fait un tour de bateau dans les fjords du sud, nous avons couru un semi marathon qui ressemblait plus à un trail, nous avons observé des phoques, des otaries, des possums et un pingouin.
Nous avons dégusté leur viande, boeuf et mouton, nous avons joué au wanted, un jeu de cartes sur l'univers du far west, nous avons mangé des huîtres de Bluff et des moules de Havelock.
Nous avons joué au foot, nous avons visité le stardome pour tout comprendre des planètes et du ciel de l'hémisphère sud, nous nous sommes baignés dans la mer, dans des lacs et des rivières.

Bref, nous ne nous sommes pas ennuyés.
Je dirais même que nous nous sommes bien amusés.

Martin


dimanche 3 avril 2011

Castle Hill

Il n'y a pas que le sport et les belles randos en Nouvelle Zélande. Je décide donc de m'intéresser à son histoire et plus particulièrement à la période moyenâgeuse. Je pars donc découvrir Castle Hill (la colline au château) afin de découvrir quel Seigneur a bâtit cette forteresse dans le but de repousser quelques hordes barbares.

Mes compagnons de voyages me laissent donc à Castle Hill avec de grands sourires. "Oui Oui Pierrot va faire tes recherches archéologiques. Mais prends tes chaussons d'escalade on ne sait jamais." Je ne comprends pas... j'ai la fâcheuse impression que ces fripons me cachent quelque chose...

C'est avec effroi que je m'aperçois en arrivant sur le site, et alors que mes collègues sont déjà loin, qu'il n'y a jamais eu de château à Castle Hill. Un groupe de Néo Zélandais qui se promènent avec un matelas sur le dos m'explique que c'est la ressemblance avec un château en ruine qui a donné le nom de Castle Hill à ce site. Les Néo Zélandais sont tellements jaloux de nos châteaux même ceux qui sont en ruine, qu'ils s'en inventent pour faire venir des touristes. Mais le pire dans tout ça c'est que ça marche.

En revanche les autochtones fraîchement rencontrés me vantent les qualités "blocistiques" de ce lieux allant même jusqu'à le comparer à Fontainebleau. "Sacrebleu", comme diraient mes nouveaux amis qui me proposent de les accompagner, moi qui voulais accroître mes connaissances historiques, me voilà obligé de faire de l'escalade. Tant pis je m'exécute je ne vais pas vexer l'autochtone c'est impoli.

Je tâte donc ce beau calcaire gris et développe quelques échantillons de mon "large panel technique". J'en profite pour connaître la traduction de ces mouvements:
Crochet talon se dit heel hook
Lolotte se dit drop knee
Une parrade se dit a top
et mon préféré coincement de genou se dit knee bard

On ne m'a pas menti, les blocs sont très jolis et nombreux, de plus le site est magnifique. La ressemblance avec une forteresse déchue est frappante par endroit. Je passe donc une belle journée et je fais une nouvelle fois l'expérience de l'hospitalité kiwi.




Pierre