mercredi 24 août 2011

L'aventure, la vraie

Tels des aventuriers, nous partons explorer la région de Salta. Nous, c'est Mathilde, Renaud et Martin. On a abandonné Pierre qui est parti visiter Iguazu. Tels des aventuriers, enfin presque. On me signale dans mon oreillette que Pierre et Paul ont fait exactement le même tour à Salta. Et ce serait aussi le cas d'Olivier et Vanessa.

Quoi! Je découvre que des milliers de touristes font tous les ans l'exploration de la région. Bon ok, on est peut-être pas des aventuriers. Et alors ? Le Mont Saint Michel c'est connu, bourré de touristes et ça reste exceptionnel. Salta, c'est pareil.

Car, il faut bien le reconnaître on en a eu plein les yeux. C'est beau, mon Dieu, que c'est beau.

Laisse, je vais te raconter.

On débute notre exploration un mercredi au volant d'une Gol. Oui une Gol, je n'ai pas oublié le "f". Une Gol, je te dis. La Gol, c'est comme une Golf mais en moins bien. Pour faire simple, les ingénieurs ont enlevé 2 portes et remplacé le moteur "sport" par le moteur "tondeuse à gazon".

On commence notre tour par la Quebrada de Huamhuaca. Ici, les paysages c'est canyon, cactus et dégradés de couleur. C'est beau, mon Dieu, que c'est beau. On se régale des paysages au cours d'une balade à cheval. Balade sportive parce que les chevaux sont nerveux. Il parait que c'est la race qui veut ça. N’empêche, il marche à la vitesse du trot et quand tu essayes de les arrêter ils font des ruades.


Le lendemain on visite la Quebrada de Purmamarca et sa montagne aux 7 couleurs. Enfin, on aurait pu appeler ça la montagne aux 6 couleurs ou aux 9 couleurs, c'est juste que 7 c'est un chiffre qui sonne bien. Vert, rouge, blanc, ocre et j'en passe. Top. On se balade là dans le lit d'une rivière asséchée au milieu des cactus et dans un décor de western. Splendide.


Ensuite on trace en direction de Cafayate avec l'intention de dormir avant la Quebrada de Las Conchas. Peu d’hôtels sur la route. En tout cas pas très avenants à Coronel Moldès. Et carrément inexistant à Vina où on essaye de nous orienter vers des locations de chambres chez l'habitant. Impossible de trouver les dites chambres. On décide donc de filer à Cafayate.

Et là c'est...

En traversant la place du village actuellement en reconstruction (on roule sur des chemins de terre défoncés), je roule sur une place d’égout. Rien d'exceptionnel sauf que celle là de plaque d'égout n'est pas fixée et quand je roule dessus, elle vient se coincer entre le pare-choc et la roue (difficile à expliquer) mais le résultat est là, le pare-choc en a pris un coup et s'est légèrement déboîté. Merde!

On arrive finalement le soir à Cafayate après avoir fait une partie du trajet de nuit, ce qui n'était pas de tout repos entre les camions qui roulent au milieux, les déviations, les nids de poules et les passages de rivières.
Le lendemain on opte pour le duo visite de caves / marche dans la quebrada. Bon et beau. Bon, ça c'est pour les vins de Cafayate. Des vins d'altitude comme ils disent ici. Les vignes poussent entre 1700 et 2000m d'altitude. Beau c'est pour la quebrada qui ici est majestueuse et étendue.


Le soir on se joint à l'asado de l'auberge de jeunesse. Une asado, c'est comme un barbecue. On a bien rit, bien mangé et bien bu. Bien ou beaucoup, c'est pareil ici. On s'est quand même foutu de notre gueule parce qu'on s'est attablé à 21h45! "Les français sont déjà à table". Oh les cons. A table à 21h45! Non parce qu'ici, manger à 21h45 c'est manger avec les poules.

Le lendemain on lance notre Gol sur la piste qui mène à Cachi. A fond de seconde, on vogue vers les contrés reculées. On ne dépasse pas le 50 km/h sur cette route de terre. On a le sentiment d'être perdu dans la pampa.

Le soir, on se dégote un petit resto après avoir négocié un droit de bouchon à zéro pesos. Avec Renaud on commande des sortes de raviolis locales. Et on prend un peu peur quand on voit qu'il fait devant nous la pâte pour les raviolis. On n'est pas prêt de dîner. 1h30 plus tard, on déguste les succulents raviolis. L'attente était justifiée.

Le lendemain matin, un dimanche matin pour ceux que ça intéresse, on prend le petit déjeuner avec 2 canadiens qui voyagent à vélo. 2 canadiens que j'avais rencontré à Huarraz dans le canyon de pato, alias le canyon où j'ai eu quelques sueurs froides en bus. Merde, on fait vraiment comme tout le monde. Si ça se trouve on n'est pas des aventuriers mais de vulgaires touristes.

Non ce n'est pas possible. D'ailleurs, ce jour là (un dimanche), on a opté pour la marche dans la campagne givrée. Pas un chat. C'est la preuve: on est des aventuriers.

Et nos aventuriers de filer vers Salta. J'abandonne Mathilde et Renaud pour prendre un bus à destination de Buenos Aires. Après 21h de trajet, je retrouve Pierre en compagnie d'un chilien qu'on appellera Marco (parce qu'il s'appelle Marco) qui a vécu un an en Nouvelle Zélande et d'un allemand d'origine indienne qui parle brésilien (entre autre). On part manger des lasagnes. D'accord.

C'était Salta et c'était beau, mon Dieu, que c'était beau.

Martin

2 commentaires:

  1. T'as explosé une GOL en pleine Quebrada de Cafayate ? T'as du passer la nuit en plein désert et manger une osado pour survivre ? T'étais avec Mathilde et Reno ?
    T'es un vrai aventurier, mec !

    Olivier

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  2. Rester 6 jours avec Mat & Reno ... ça c'est un défi encore pire que Koh Lanta :-))))

    Mat xxx

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