jeudi 30 juin 2011

La fête du cinéma

Le 9 juillet, Alice ma soeur se marie. A Dracy.
Donc le 9 juillet je serai à Dracy.

Mais pour le moment je suis à Uyuni dans le sud de la Bolivie.
Le désert de sel est aussi beau que perdu.

Je dois rallier Lima pour prendre un avion qui m´amène à Paris Charles de Gaulle via Sao Paulo.
Mais pour le moment l´avion est loin.

La première étape consiste à rejoindre La Paz. Petit suspence en se rendant à la compagnie de bus car un mouvement de grève nationale avait été annoncé. Ouf, le bus peut partir.

Je lache mon compagnon de voyage non sans avoir donné toutes les recommandations à Paul qui doit veiller sur Pierre pendant mon absence.

Et hop nous voilà en route avec Laure direction La Paz. Les 4 premières heures se font sur une piste défoncée et le bus vibre à chaque bosse. Et les sièges vibrent à chaque bosse. Et les passagers sur les sièges vibrent aussi. La vibe dans le bus. On récupère ensuite la sainte route goudronnée et il est alors plus facile de piquer son roupillon. Finalement après 11h de trajet nous arrivons à La Paz. Première étape bouclée.

La deuxième étape consiste à rallier Lima. Petit suspence en se rendant à la compagnie de bus car la frontière était fermée par des manifestations lorsque nous avons quitté La Paz 10 jours plus tôt. Ouf la frontière est rouverte. Hop hop hop. Mais vous croyez au père Noël ? La frontière est fermée. No pasaran!

3 possibilités
Méthode "platinium". Prendre un avion. Mais les prix sont très (trop) chers.
Méthode "Gros Steph". Rejoindre Copacabana sur le Lac Titicaca. Prendre un bateau pendant 8h et rejoindre Puno au Pérou. Puis espérer tomber sur un douanier cool à Puno pour qu´il vous tamponne votre passeport. Mais la rumeur court que le douanier de Puno il s´en tamponne de votre problème.
Reste la méthode "routard". Faire un gros détour. Je laisse donc Laure qui en profite pour visiter le musée de la coca et acheter une quantité importante de feuille du même nom que le musée. "Pour faire des infusions"...

Me voilà dans le bus pour Arica, Chilie, 9h de trajet, départ à 6h du mat.
Là commence un grand moment de cinéma. Amis cinephiles, vous allez aimez.
La programmation commence avec "le pacifier" ou "baby sittor" en français, film avec Vin Diesel qui incarne un GI aux gros muscles qui doit s´occuper de 5 enfants tout seul. Le moment fort du film c´est quand Vin Diesel emmène toute la famille à l´école en préparant tout le monde comme si ils partaient en mission commando. On a rit. On a rit. Ou pas.

Puis arrivé à la frontière chilienne surprise. En descendant du bus, j´entends qu´on m´appelle. Je me retourne et je découvre qu´Eric, un ami de Pierre avec qui nous avons visité le lac Titicaca, est dans le même bus. Le monde est petit. Enfin, en bus, le monde est quand même pas si petit que ça.

Puis arrivé à la frontière chilienne surprise. Comme quoi les produits agricoles ne sont pas autorisés. Merde alors et mes patates douces. Basura. Poubelle. J´ouvre mon sac pour récuperer mes dangeureux produits illicites. Le sac platisque se déchire et les patates de se disperser par terre et dans mon sac. Je récolte mes patates et basura.

On remonte dans le bus pour reprendre la programmation cinématographique. "No string attached" ou "Sex friends" en français avec Nathalie Portman et Ashton Kutcher. Pas trop mal sauf qu´on nous a sucré la fin. Un peu frustrant. Pas de fin car nous voilà à Arica. Avec Eric on monte rapidement dans un nouveau bus qui nous conduit en 1 heure à Tacna au Pérou. Non sans avoir traversé une nouvelle frontière. Non, je n´ai pas de patates monsieur le douanier.

A Tacna Eric enchaîne avec un bus pour Arequipa pendant que je patiente 2h avant de monter dans mon bus pour Lima. Et la programmation de reprendre avec "Rob-B-Hood" et un Jackie Chan qui incarne un gentil méchant qui kidnappe un bébé et qui doit s´en occuper pendant une semaine. Le moment fort est quand Jackie Chan doit cacher le bébé sous son tee shirt et que le bébé essaye de le téter. Ou aussi y´a la blague de la couche jetée à la figure des méchants méchants. Couche pleine évidemment. On a rit. On a rit. Surtout mon voisin.

Puis on a eu le droit à "le pacifier" ou "baby sittor" en français, film avec Vin Diesel qui incarne un GI aux gros muscles qui doit s´occuper de 5 enfants tout seul. Vous connaissez ? Un deuxième visionnage m´a permit de mieux comprendre ce film. On a rit. On a rit. Parce que y´avait rien d´autre à faire. Je précise que le son est tellement fort dans le bus qu´aucune autre activité n´est envisageable (ni lecture, ni musique, ni dodo).

Tiens en parlant de dodo, cette fois ci la télé est coupée et on peut essayer de dormir. Oui essayer car à gauche j´ai un voisin ronfleur et derrière 2 enfants chouignent. Bon je m´endors finalement mais je me reveille très tôt pour ne rien rater de la programmation de ce nouveau jour.

Nous commençons avec "Fast and Furious 1". (Fast and furious en français). Déjà vu en France.
On enchaîne avec "Banlieue 13". Que j´ai déjà vu dans un autre bus au Pérou.
Finalement, le meilleur pour la fin. "Grown ups" ou "Grands personnes" en français. (c´est bizarre ce titre en langue française). Film de et avec Adam Sandler. Déjà vu dans un autre bus péruvien. D´ailleurs le chauffeur nous avait gratifié de 2 passages successifs. Et bien c´est reparti pour une 3ème fois. Le moment drôle du film est quand les 5 adultes amis d´enfance lancent une flèche en l´air et s´enfuit très vite en courant pour éviter de se prendre la flèche dessus. On a rit. On a rit. Même si je connaissais déjà.

Puis après 21h de trajet depuis Tacna je suis arrivé à Lima. Lessivé par tant de chefs cinématographiques et avec des crampes aux abdos d´avoir tant rit.

1 tête grosse comme ça. 2 passages de frontières. 3 pays. 4 bus. Et 31h de trajet en 34h de temps.

Martin

Le désert de sel alias le Salar d´Uyuni

Louisa, Roy, Laure, Paul, Pierre et Martin sont dans un 4x4 de marque Lexus.
Sur le toit 2 bidons de 40l remplis d´essence et une bouteille de gaz.

Et nous voilà parti pour l´aventure dans le sud de la Bolivie.
Roy c´est le chauffeur. Il conduit très très prêt du volant.
Louisa c´est la cuisinière. Elle n´a plus beaucoup de dents.

On commence par la vallée des rochés qui ressemble à un décor de western. Pierre y voit le plus grand lieu mondial pour faire du bloc. J'y vois un immense terrain de jeu pour une chasse au trésor ou un paintball. Finalement on y voit tous un lieu pour faire un bon vieux cache cache. (marrant même si quelqu´un a triché).

On continue par un petit village où on se fait un petit foot avec les jeunes du coin. Notre respiration nous confirme que l´on est bien au dessus de 4000m.


Et on finit la journée par la laguna colorada, un lac rouge de toute beauté.


On dort à côté. Sous de multiples épaisseurs de couvertures et emmitouflés dans nos polaires et nos pantacollants. Il est fait très froid et "l´hotel" n´est pas chauffé.

Le lendemain nous remontons en direction du nord en passant par des paysages enneigés et différents lacs. Tip top. Les photos parlent mieux que je n´écris.




Le 3ème jour nous rentrons dans le désert de sel, immense étendue blanche (20m de sel sous les pieds).
Roy choisit d´abord de s´ensaller. Impossible de repartir. On attend un autre 4x4 qui nous tire d´affaire à l´aide d´une ceinture de sécurité! Et les plaques Roy ? Elles sont où tes plaques du Paris Dakar ?

On traverse alors une partie du salar qui est innondée de 20cm d´eau. Magique.
Au milieu du salar, tronent quelques iles envahient de cactus. Le spectacle de ses terres emergées au milieu du sel est suprenant. Encore une fois une photo vaut mille mots.




On finit la journée avec un coucher de soleil au milieu du salar. Et là je suis bien embêté pour vous décrire tellement que c´etait trop beau. Et je ne sais pas si vous méritez une photo.


Le 4ème jour on se lève aux aurores (5h) pour faire l´ascension du volcan Tunupa. Ce dernier culmine à 5400m mais nous n´irons pas si haut, les deniers mètres étant de l´escalade. On s´arrête à 5000m avec une vue sur le cratère d´un côté et sur le salar de l´autre. Re magique. Re magnifique.

La descente débute pour une partie très ludique puisque l´on court dans un pierrier. La deuxième partie de la descente est moins drôle car on marche dans la broussaille. Mais très beau.

On finit notre tour du salar dans l´après midi.
Nous avons adoré cet endroit. C´est la plus belle chose que l´on est vu de notre voyage.
Je vous invite maintenant à taper "avion Bolivie" dans votre moteur de recherche préféré afin d´acheter un billet.

Martin

samedi 25 juin 2011

Les Incas les Espagnols et puis c'est tout ?


Réduire l'histoire du Pérou à celle des Incas et de la conquète espagnole serait inexacte. En effet le territoire du Pérou a connu la naissance et le déclin de nombreuses civilisations parmis lesquelles celle des Incas est la plus connus alors qu'elle n'a duré que 300 ans.

La région du Pérou est considérée comme l'un des cinq berceaux de civilisation avec la Mésopotamie, l'Inde, la Chine et l'Amérique centrale. Ainsi l'histoire du Pérou est très ancienne et on peut la suivre au travers des poteries.

Le Premier peuple à proprement parler est celui des Chavins de la région de Huaraz dans les montagnes du nord. Ils existent de -1000 à -200 avant JC. La civilisation Chavin est la culture mère sur laquelle les civilisations précolombiennes postérieures s’appuieront. Cette civilisations est dirigée par une élite de prêtres et vénèrent certains animaux comme le Jaguar qu’ils considèrent comme des dieux.

Le Condors, le Jaguar et le Serpent ont une grande importance dans les civilisations précolombiennes. En effet le condor représente le royaume des dieux, le Jaguar celui des hommes et le serpent le royaume des morts. Ainsi les sculptures et poteries qui représentent ces trois animaux sur une même oeuvre montrent la puissance du peuple et de leur dirigeants qui ont la faveur des dieux, le pouvoir sur les hommes et respectent les morts. 

Le peuple des Nasca évoluera de 100 à 700 après JC c'est à ce peuple que l'on doit les fameuses lignes de Nasca dont les plus longues font 90m et représente un condor, un singe, une araigné... Ces motifs ne seraient donc pas tracés par les extraterrestres mais bien par ce peuple qui souhaitait envoyer un message aux dieux. Ce peuple est contemporain des Moches qui eux aussi ont eut une influence importante plus au nord de 50 à 800 aprés JC. Les Moches étaient de grand guerriers qui ont soumis un grand nombre de peuples voisins.

Par la suite la civilisation importante est celle des Chimù qui évolura de 1100 à 1450. Contrairement au Incas qui adoraient le soleil , les Chimus adoraient la Lune. Les Chimù sont réputés pour leurs poteries monochromes et leurs fins travaux des métaux. Les Chimù ont été conquis par l’empeureur Inca Tupac Inca Yupan en 1470. 

Il est important de noter que jusqu'à l'expension des Incas, de nombreux peuples cohéxistent et établissent des dominations régionales.

L’expansion des Incas, de 1200 à 1532, a modifié cette situation puisque ce peuple de 100 000 personnes est parvenu à établir sa domination sur le reste des peuples du Pérou, de l'Ecuateur, de la Bolivie et du Nord du Chili soit près de 10 millions de personnes.

Cette domination s'est sans doute établie par des guerres et des jeux d'alliance. Les Incas dirigent donc le Pérou de 1450 à 1532 ce qui necessite la construction de voie de communications et une administration efficace. Ainsi les Incas ont inventé le Quipus, sorte de frange de brins de laines en cascade qui constitue un aide mémoire pour savoir combien de personnes habitent une ville, combien de lamas dans une exploitation... Les Incas sont de grands guerriers et de grands bâtisseurs.

Le règne des Incas s'arrète bien brutalement avec l'arrivée de l'espagnol Pizarro en 1532. Il faut dire que le pouvoir Incas montrait des signes de faiblesses à cette époque. En effet les maladies venues d'Europe importées par Christophe Colomb et ses successeurs étaient déjà arrivées au Pérou avant Pizarro. La population avait considérablement diminuée, les maladies touchant même la famille royale. Le roi Inca Huayna Capac est ainsi mort sans régler sa succession. Il s'en suit une guerre civile qui a facilité la conquête espagnole.

Il m'a semblé que nous disposion de très peu d'informations sur les Incas malgrés l'importance qu'ils ont eu dans la région. Sans doute est dû au fait que les seuls écrits dont on dispose sont les chroniques espagnoles. On leur doit pourtant la construction d'édifices surprenant comme le Machu Picchu construit sous le règne du roi Inca le plus connu: Patchacutec.

Pierre

vendredi 24 juin 2011

Va jouer à plusieurs


La section d'élite VJA a dû faire appel à 3 nouvelles recrues afin de venir à bout du Machu Picchu. Laissez-moi vous présenter les troupes:

Stéphane Laroche dit gros steph.
Point fort : est capable de connaître 90% des prénoms des filles d’une auberge de jeunesse en 2 jours.
Point faible : faut lui donner à manger régulièrement
Il aurait dit: T'inquiet Jojo je te gère...






Guillaume Escot dit GuiGui
Point fort : connaît les paroles de bon nombre de chansons (très utile pour les longues marches)
Point faible : digère mal le jus de banane
Il aurait dit : Martin ça te dérange si je t'appel Martin Mystère ?






Joris Vignole dit Jojo
Point fort : élu meilleur photographe de l’année
Point faible : sensible à la grippe Péruvienne
Il aurait dit: Oui mais moi je veux le bois Barou !






L'intégration de ces trois membres ont eu des répercutions désastreuses sur l'équilibre Va Jouer Ailleurs. Et ce dès le premier soir puisque Gros Steph avait un certain nombre d'obligations au Wild Rover, nous avons été forcé contraint de le suivre (une soirée mémorable).

Par la suite les choses ne se sont pas arrangées puisque je me suis remis à parler stéphanois puisque GuiGui et Jojo sont des supporters des Verts (espèce classé en voie d'extinction par la WWF)

Mais le plus grave est que nous avons évoqué lors de ces quelques jours, des sujets graveleux, alors que nous discutions jusqu'à présent avec Martin que de fission nucléaire et des ouvrages de Balzac.

Nous avons malgré tout réussis à gravir le Machu Picchu et à nous émerveiller de ce lieu magique.
Merci les gars ça m’a bien fait plaisir de revoir vos frimousses.
Pierre

jeudi 16 juin 2011

Le jour où j’ai acheté de la dynamite


Qui n’a jamais rêvé de tenir un bâton de dynamite dans la main ? Non attendez je reformule, quel mec n’a jamais rêvé de tenir un bâton de dynamite dans la main ? Perso c’est fait.

Pour 1,5 euros, j’ai fait l’acquisition d’un bâton de dynamite, d’une mèche et d’un sachet de petites boules de nitrate (utilisées pour faire plus de dégât).

Rassurez-vous, je n’ai pas l’intention de faire sauter la banque de Bolivie.

Non, il s’agit uniquement d’un cadeau. Un cadeau aux mineurs de Potosi (ceux qui creusent la terre, pas ceux qui n’ont pas le droit de voter).

Potosi, 4100 mètres d’altitude, est la ville dont on a extrait le plus d’argent dans l’histoire. Cet argent a financé l’Espagne coloniale et c’est même ce flot d’argent qui a fait naître le capitalisme. (Les cash flows ont permis les investissements de la révolution industrielle).

Aujourd’hui les mines de Potosi sont toujours exploitées, principalement pour l’étain. Il est possible de visiter ces mines. Et voilà comment je me suis retrouvé avec un bateau de dynamite en main. La belle histoire s’arrête là. Tout d’abord parce que je n’ai pas eu le droit de faire sauter ma dynamite. Et surtout parce que les conditions de travail des mineurs sont horribles.

Affublé d’un pantalon kway, de bottes, d’un casque avec lampe, Laure et moi même avons déambulé dans les galeries pour voir comment les mineurs travaillaient (ceux qui creusent la terre et aussi ceux qui n’ont pas le droit de vote – A 14 ans tu peux travailler dans la mine).

Il peut faire très froid (moins de zéro) comme très chaud (plus de 40 degrés). Voilà pour les températures dans la mine. Ils travaillent 10h par jour dans la poussière. Ils mâchouillent de la coca toute la journée pour l’énergie que cela apporte et pour couper la faim. En effet, pour ne pas avaler encore plus de poussière, ils ne mangent pas dans la mine. Coca pour couper la faim et soda pour s’hydrater et pour le sucre. 6 litres minimum par jour. D’ailleurs ce sont les touristes qui filent du soda (ou de la dynamite, des feuilles de coca, des cigarettes ou de l’alcool à 96°). Leur espérance de vie est de 45 ans.

Le seul truc marrant du mineur c’est de s’élancer dans une descente avec son petit wagonnet rempli de minerai. On s’amuse comme on peut.

Finalement, la consolidation c’est plutôt un job cool.

Martin

L’inaccessible lac Titicaca


Les mineurs péruviens étaient en grève pour dénoncer des nouvelles concessions accordées à une entreprise canadienne. Ils ont bloqué la frontière entre la Bolivie et le Pérou. Quelques touristes courageux ont réussi à passer la frontière en empruntant un bateau sur le lac Titicaca pour quelques 8h de trajet. C’est le cas de Gros Steph, un pote de Pierre avec qui nous avons visité Cusco et Macchu Pichu.

Puis les mineurs ont bloqué les ports et ont foutu l’ambiance à Puno en brûlant quelques voitures et en attaquant 2/3 commissariats. Charmant. Va Jouer Ailleurs commençait un peu à appréhender le passage de frontière lorsque les mineurs ont suspendu leur grève pour laisser les péruviens aller voter. Bingo, nous avons décidé de zapper l’étape Puno et de filer à la Paz. Nous avons passé la frontière sans problème même si nous avons eu le droit à une fouille de la part de la police locale. (Le lonely planet alertait d’ailleurs sur cette même police en dénonçant des rackets).

Puis les mineurs ont repris leur grève le lendemain de notre passage. Serré le timing.

D’autres grèves sont venues perturber notre programme. La route entre la Paz et le lac Titicaca a été bloqué par les chauffeurs de taxi et de bus boliviens qui protestaient contre les taxis chiliens qui envahissent la Bolivie. Nous avons dû décaler notre départ d’un jour et nous avons été bloqués à côté du lac Titicaca. Nous avons dû repartir un jour plus tard. Y’a pire comme endroit pour être bloqué, je le concède.

Pour le moment nous nous sommes éloignés du lac Titicaca et de ces blocages à répétition. Mais je dois repasser par là pour rallier Lima et prendre un avion pour la France et revenir pour le mariage d’Alice (ma sœur).

Alice, si jamais je suis à la bourre ce n’est pas de ma faute. Ne t’inquiète pas, il suffit de répondre oui aux questions du curé et oui aux questions de Guillaume. Pour le cocktail, il faut faire des grands sourires et dire « bonjour ma tante » aux dames qui viennent te féliciter.

Martin 

mercredi 1 juin 2011

Inka Cola


A chaque pays son addiction : Il y avait le stiky rice au Laos, les pho bo au Vietnam (une sorte de noodle soupe trop bonne) le kikorangie en Nouvelle Zélande (un fromage bleu délicieux), le poisson cru en Polynésie, me voilà dépendant à l’Inka Cola au Pérou.



L’inca cola est un soda de couleur jaune et au goût acidulé. En fait il a le goût de petits nounours haribo (merci gros steph pour nous avoir trouvé le goût exact). Dès la première gorgée, le palais envoie au cerveau l’information suivante « encore encore encore ».

On en trouve partout au Pérou car c’est la boisson la plus populaire avec  31% de part de marché contre 26% pour Coca Cola. Aujourd’hui Inka Cola appartient à Coca Cola ce qui lui permet de se développer en Amérique latine et à New York.

A quand Inka Cola au petit casino du coin ?

Pierre

Où il est question de démarrage en 5ème, de marseillaise et de ratafia

Debout à 7h30 pour un petit dej à 8h. Au menu de l'american breakfast: thé à la coca ou café, oeuf brouillé, toast avec confiture et jus d'orange.

On quitte l'hôtel. On quitte Pisco. On prend un taxi. Le prix de la course pour allez 5km plus loin est de 0,75 centimes d'euros. En tant que touriste, j'apprécie le tarif. En tant que consolideur, je ne comprends pas bien le modèle économique. (même en considérant que la voiture a été amortie plusieurs fois).

On arrive juste à temps pour prendre le bus. Pierre cale sa guitare. Direction Ica.

Arrivée à 10h nous allons directement chez Roberto pour prendre des infos sur un tour dans le désert. Roberto est recommandé par le lonely. On voit arrivé un cowboy avec à sa ceinture un couteau qui fait passé le couteau suisse de Pierre pour un cure dent. Chapeau, moustache, botte. Le cowboy. C'est parti pour plus d'une heure de show. Un phénomène ce Roberto. D'abord, je me fais rembarré parce que j'ai dit qu'on cherchait un guide pour aller dans le désert. Roberto, lui, est explorateur. I'm not a guide, I'm an explorer.

Et Roberto de nous inviter à le suivre. On va dans son 4x4. Un beau joujou. Il fait ronronner le moteur, lance un coup de klaxon qui rend sourd les passants et puis part pour un petit tour. Le clou du tour c'est le démarrage en 5ème. Oui mec en 5ème. Histoire de nous montrer qu'il y a de la puissance sous le capot.
When I go in the desert, I go deep. So you need a good car.

Et Roberto de nous inviter à le suivre dans son appart. En fait d'appart Roberto a une chambre qui confirme bien qu'il est explorateur. Des dents de requins fossilisés plus grosses que ma main, des photos de baleines fossilisées, des articles de lui dans le Times, des pierres bizarres qui font perdre le nord à la boussole, des GPS de secours, des cartes de la région et tout un capharnaüm génial. Roberto est passionné, un peu allumé et très bavard. I'm not a searcher, I'm a finder. Des phrases géniales comme celle là, il en sort tout le temps.

Son tour dans le désert a l'air top mais outre le prix un peu cher, on ne se voit pas avec Roberto pendant 2 jours. Ingérable le bonhomme.


On trouve un hôtel construit par l'architecte de Fleury Merogis.

Et après on file dans un restaurant recommandé par le lonely. Le proprio grille en moins de 5s qu'on est français. C'est son grand jeu auprès des touristes. Il est francophile. Il a appelé son fils Jean-Pierre. La preuve. En plus d'un cours de politique péruvienne, on a le droit à de la musique française (Cabrel et compagnie). Il nous refait notre programme de l'après midi: mais non n'allez pas là, allez plutôt là. Bref, on suit ses conseils et on quitte le resto sur la marseillaise. La classe.

Ica c'est la région du vin et du pisco. Alors nous partons déguster. La première cave est classique. La deuxième est plus artisanale et folklorique. C'est tellement artisanale qu'en fait il ne font même pas du vin mais du ratafia (1/4 de marc appelé ici pisco et 3/4 de jus de raisin). Après la visite, on a le droit à une dégustation de ratafia (18%) et de Pisco (40%). Le tout sans crachoir. Dur. On se laisse tenter par une bouteille de ratafia qui n'a pas déplu à Gui, Jojo et Gros Steph, les potes de Pierre qu'on a rejoint à Cusco.

Pour finir la journée, nous sommes allés dans un oasis pour voir le coucher de soleil. Des dunes à perte de vue. On gravit l'une d'entre elle pour profiter du spectacle. Une fois que le dernier rayon de soleil s'est perdu, nous rejoignons notre prison. La perm est terminée.

Martin