lundi 18 juillet 2011

I’m a poor lonesome cow boy


Moïse a scellé les chevaux et fait les provisions pour trois jours. Nous partons, avec Baillos et Pancho deux petits chevaux trapus, en longeant la voie ferrée.

Nous bifurquons en suite et nous traversons une faille dans la roche rouge de 2m de large et de 30m de haut en direction du canyon del Dueden. El Dueden est une légende décrivant une personne de petite taille avec un sombrero, une canne, une main d’acier, l’autre de coton. Malgré nos regards à l’affut, nous n’avons pu l’appercevoir. Nous poursuivons donc notre route jusqu’aux méandres del Rio Tupiza où nous déjeunons dans la poussière emmenée par de puissantes rafales.  On passera la nuit dans un petit village désolé. Par chance il y a un terrain de foot et trois gamins avec une balle. On joue sur le terrain de filles, en effet une habitante du village m’explique que lors des fêtes, les villages s’affrontent sur les terrains de foot. Les hommes sur le grand, les femmes sur le petit.

Le lendemain, nous poursuivons notre route jusqu’au canyon del condor. Nous traversons le village fantôme de Viscachani. Soudain nous tombons dans une embuscade… de trois chiens galeux. Nous nous en sortons sans dommages et nous poursuivons notre route au milieu des rochers et des cactus. Arrivés au canyon del condors, qu’est ce qu’on voit ? Oui des condors comment vous savez ?  

Nous rebroussons chemin en longeant le Rio. Cependant alors que nous traversons la rivière, mon cheval s’enfonce dans les sables mouvants. Ça n’est qu’au prix d’une astucieuse manœuvre (ou plus exactement à la faible profondeur de la flaque) que mon cheval s’en sort indemne. Nous rejoignons le village désolé, où  nous aidons une famille à mettre en sac du guano destiné aux cultures.

Le troisième jour, nous rejoignons Tupiza. Il est bien difficile pour nous de quitter ces paysage de western aux cactus immenses et aux canyons rougeoyants. Seuls mes fesses sont heureuses de ne plus se faire tanner par le cuire de ma selle.



 Pierre 

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