samedi 30 juillet 2011

Le bonheur est dans le pré



Alors que Martin m’abandonne pour le mariage de sa sœur, je décide d’aller me chercher une nouvelle famille chez les gauchos. Ces cow-boys argentins ont la réputation d’être de gros durs au grand cœur, allons vérifier ça.

David vient me chercher à Salta. Laissez-moi vous décrire le personnage: une paire de botte, un pantalon bouffant et un grand chapeau rond. 2m de haut et le quintal m’a tout l’air d'avoir été dépassé. Je vais tenter d’en faire mon pote je pense que ça vaut mieux.

Il nous emmène jusqu’au ranch à quelques kilomètres de Salta. Il s’agit en fait d’un ancien monastère de 1827 converti en ranch (si si c’est possible). Deux hauts cyprès marquent l’entrée. L’éolienne est rouillée, elle ne tourne plus. En revanche, le barbecue, lui, fonctionne. Deux chiens un chiot et une chèvre s’occupent de l’animation. Sur le côté, devant la terrasse, un enclos de bois parque une vingtaine de chevaux qui attendent d’être sellés.

On me confie Arlequin pour la 1er ballade, il serait croisé avec un cheval de course. Fait voir, ah oui il va vite à m’en faire pleurer les yeux. Après cette belle balade dans les collines, on rentre au ranch ou des grillades nous attendent. En Argentine, il vaut mieux aimer la viande. Ça tombe bien je suis fan.

Le soir petit entrainement au lasso. Il s’agit d’attraper une souche coiffée d’un crâne de vache (pour faire plus réaliste).Le tournoiement du poignet Pierre es muy muy important . L’entrainement est intensif puisque l’on a trois essais. S’ils sont infructueux, il faut courir de la souche jusqu’à la maison (200m) sans se faire attraper par les gars du ranch. Ces derniers sont capables d’attraper le sabot d’un cheval au galop au lasso autant dire que je n’ai aucune chance. Ce n’est qu’au prix d’une négociation acharnée que j’ai échappé à un joli tatouage au fer rouge sur la fesse droite.




J’ai également appris à jouer à un jeux de carte argentin, sorte de rami avec des cartes spéciales et à un jeux d’adresse où il faut envoyer un galet de plomb dans la bouche de crapauds en fer.

Le lendemain matin, je vais chercher les chevaux avec Facou (15ans) l’un de nos guides. Les chevaux sont en liberté dans une soixantaine d’hectares de champs et de petits bois. L’un d’entre eux à une cloche. On les suit donc à l’oreille en suivant les traces et les chiens. Puis on rabat les chevaux au lance pierres. Une fois dans l’enclos, il faut les attraper au lasso pour pouvoir les seller.
 
Le  deuxième jour, je monte Général. Comme son nom l’indique c’est le «chef» des chevaux. C’est une bête immense qui veut toujours être 1ère. Lui aussi à de supers accélérations et tourne à l’angle droit. Le soir barbecue baby-foot, lasso crapaud dodo.

Le lendemain, après un atelier maréchal ferrant, je rentre à Salta et j’ai bien du mal à quitter ce magnifique endroit.

Pierre

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