mercredi 20 juillet 2011

L´esprit des moais


Petit retour en arrière pour vous conter un événement survenu début mai. Et relaté uniquement maintenant car j´ai maintenant le fin mot de l´histoire.


Tout débute sur l´ile de Pâques au cours d´une journée vadrouille à la découverte des moais. Nous louons un petit 4x4 pour visiter les coins reculés de l´ile. Nam Kim, une coréenne qui vit du récit de ces voyages, nous accompagne. La journée se passe sans problème et le soir pour nous remercier de l´avoir conduit Nam Kim nous cuisine un sorte de crèpes aux fruits de mer. Très bon. Enfin très bon jusqu´à ce que je mette en doute la fraicheur des fruits de mer car je me couche avec un bon mal de bide.

Et je me reveille avec un bon mal de bide ou plutôt avec une boule au ventre. Au sens littéral, je sens sous la peau une petite boule qui me fait mal surtout quand j´utilise les abdos. Pas grave me dis je. Cela va passer.

Et ma boule de rester. Et moi de lui trouver une explication mystique: c´est une boule d´energie. J´ai du facher un esprit pascuan ou au contraire, je suis le nouvel élu et on va bientôt me demander de sauter de la falaise pour aller récupérer un oeuf de fregate sur l´ile d´en face.

Après 3/4 jours ma boule s´estompe un peu. Et nous quittons l´ile de Pâques pour le Pérou. Là par acquis de conscience (et pour me rassurer), je décide de consulter un médecin.

Pierre m´accompagne à la clinique internationale parce que je ne parle pas un mot d´espagnol. A l´époque je ne savais même pas commander une bière tout seul, c´est pour dire. La clinique n´a d´internationale que le nom et Pierre m´arrange un rendez vous.

Gentillement on m´affuble d´une infirmière qui parle un peu anglais pour traduire mes symptômes au doc.
I feel like a ball in my belly, doc. Et d´autres phrases aussi jolies pour expliquer mon problème.
Et sans même m´osculler le diagnostique tombe. L´infirmière est bien embêtée car elle ne sait pas comment traduire le mal en anglais. Je lui épargne de chercher trop longtemps parce que "hernia", j´ai compris.

Le doc me palpouille le bide et confirme une hernie épigastrique. Enchanté.
Il m´invite à revenir à 16h pour voir un chirurgien. Genre un chirurgien, c´est pour opérer ça. Je ne peux pas plutôt voir un kiné plutôt ? C´est plus sympa les kinés, je trouve.

A 16h le chirurgien abonde dans le sens du doc. Pour le diagnostique tout le monde est d´accord. En revanche pour les suites à donner, ça n´a pas l´air très clair. Il me dit qu´il peut m´opérer si je veux ou que je peux attendre mais il ne sait pas trop combien de temps. Je réponds la même chose qu´au vendeur à qui je n´ai pas vraiment envie d´acheter le gros pull en laine de lama: "bamos a pensar".

Je file sur le net pour en savoir plus (on choppe de l´info comme on peut). Je rigole en voyant que ce type d´hernie se déclare généralement chez les halterophiles et les grands sportifs. Enfin sur le premier site. Un autre site semble plus pour moi en précisant que la cause peut aussi venir d´une forte toux (mon cas pendant 3 semaines en Polynésie). 

Quand le décalage horaire le permet, j´appelle la cellule de crise en France (mes parents) qui après des coups de fils aux medecins me disent que je peux continuer à voyager mais sans faire d´effort. Plus de sport et aussi ne pas porter de choses lourdes.

J´ai donc continué le voyage au Pérou et en Bolivie en levant le pied. J´ai fait une coupe franche dans le sac à dos histoire de ne porter que le nécessaire. Et Pierre m´a souvent porté des affaires notamment au cours de balades à la journée. J´en profite pour le remercier! Merci gas!

La fin de l´histoire se passe à Beaune où j´ai passé une échographie. C´est une fille. Heu non. Une échographie du bide où j´ai vu ma rate, mon foie, mes poumons, ma vessie, mes abdos, mon coeur,...
Un vrai cours d´anatomie personalisé.

Le médecin a confirmé la hernia epigastrica. Elle s´est résorbée mais peut malheureusement revenir. Pour le moment pas de contre indication pour faire du sport. J´ai donc repris mes séances de portée de fonte.

Bon je croise les doigts pour que cela ne revienne pas.
Un conseil: ne pisser jamais contre un moais. Les esprits pascuans sont très forts.

Martin
PS: la cuisine coréenne n´était donc pas en cause. Et les fruits de mer étaient frais.  

2 commentaires:

  1. Toute cette histoire pour ne pas venir au prochain déménagement du Maconnard !
    J'en ai connu des tire-au-flanc, mais des comme ca ...
    Olivier

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  2. T'inquiète mec, je porterai tes affaires en Argentine ;-)

    Mathilde

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