mardi 7 décembre 2010

6h30 le lendemain derrière la grille du Holy Lodge, notre hôtel (le trek 2/6)

C’est l’heure et le lieu où nous retrouvons Panta Père, le guide et Radjouh, le porteur. Agrippé à  la grille comme si nous avions 2h de retard, ce comité d’accueil nous parait surréaliste dans un Katmandou encore endormi.  Panta père sera notre guide. Son fils s’occupe de 2 autres touristes qui arrivent un peu plus tard. Panta a 61 ans et doit mesurer 1m61. Il est jovial, imite tous les animaux de la terre avec plus ou moins de succès et est un fervent défenseur de la technique « bistaré, bistaré ». Radjouh a 34 ans, est sec comme un clou mais donnerait une leçon à n’importe quel porteur de hotte du château de Dracy. 

Tout ce petit monde grimpe (s’entasse) dans un taxi direction la gare routière. Nous nous installons dans le   bus local en nous demandant comment ça peut encore rouler un truc pareil. Le trajet prévu est de 160 km soit …7h. Pourquoi si longtemps ? Parce que c’est vallonné. Parce que la route est étroite. Parce qu’on s’arrête souvent pour laisser descendre ou monter des passagers. Parce que ça inclue les temps de pauses comme le déjeuner, les pauses pipi, les ravitos et les pauses inutiles. En revanche, ce temps de trajet n’inclue pas les crevaisons et les pannes d’essence. On se demandait comme un tel bus peut rouler. On a eu la réponse après quelques heures de trajet : ça ne roule pas. 9h45, tout le monde descend pour réparer la roue. Oui réparer. Y’a bien longtemps qu’il n’y a plus de roue de secours. Alors, le « garage » local – j’insiste sur les guillemets – démonte le pneu et entreprend de réparer la chambre à air. Ce qu’il fait en une heure avec une technique assez impressionnante. Mais au moment de remettre la roue, on fait un test en mettant de l’eau dessus et il apparaît qu’il y a un autre trou. Rebelote. On démonte le pneu, on répare la chambre à air. Bref,  on repart 2h plus tard.  A 10km de l’arrivée, on a le droit cette fois ci à la panne d’essence. La jauge ne fonctionne plus… On arrive finalement à Besi Sahar, le lieu du départ de notre trek après 10h de trajet pour 160 km parcouru. En même temps, on n’est pas vraiment pressé.       

Martin

4 commentaires:

  1. Trop de suspense! La suite svp!

    Céline

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  2. Pas pressés ? Effectivement, vaut mieux pas... !

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  3. Antoine demande si vous pouvez ramener le motoculteur bleu qui a l'air en bien meilleur état que celui de Bouton. Allez un petit trajet Katmandou- Autun en motoculteur ça se fait bien (pensez au casse-dale quand meme).

    Q

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  4. 16km/h de moyenne, c'est toujours plus que bien des voitures en région parisienne depuis hier. Estimez-vous chanceux !! ;-)

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